Hawa C. 
Actuellement en campagne pour les élections européennes du 9 juin prochain, Éric Zemmour s’est rendu à Ajaccio, en Corse, ce samedi 4 mai, pour y donner un meeting au Palais des Congrès. Mais son déplacement sur l'île de Beauté aura été quelque peu mouvementé.
Arrivé aux environs de 11 heures au marché d’Ajaccio, le leader du parti Reconquête a eu droit à un comité d’accueil inhospitalier, composé d’une quinzaine de militants de gauche, notamment du Parti communiste (PC) et de la CGT. Ces derniers l’ont alors poursuivi dans les allées du marché, en scandant "Fascisti fora (les fascistes dehors)", "La Corse n’est pas à toi" ou bien "raciste de m*rde".
Parmi les opposants d’Éric Zemmour se trouvaient Isabelle Amalric-Choury, nièce de la résistante Danielle Casanova, ainsi que le militant PC Marc-Antoine Leroy. Ce dernier s’est d’ailleurs montré particulièrement virulent, clamant entre autres : "En Corse, on est résistants, on n’est pas des collabos !".
Je vous emm*rde !
Leur a répondu le compagnon de Sarah Knafo, comme on peut le voir dans une vidéo publiée par Corse-Matin.
Une visite qui dégénère
Alors qu’il lui tournait le dos, l’ancien candidat à l’élection présidentielle a été pris pour cible par une militante, qui lui a jeté des œufs. Éric Zemmour a réagi assenant un coup à la jeune femme, qui a ensuite été éloignée par le service de sécurité et les forces de l'ordre, alors qu’elle revenait à la charge. Loin de se laisser impressionner, l’ancien chroniqueur d’On n’est pas couché a continué sa déambulation dans le marché, toutefois encadré d’un cordon de CRS et toujours suivi par une foule hostile.
Interrogé par Corse-Matin, Éric Zemmour a pris le temps de s’exprimer au sujet de l’incident. Et il a bien fait comprendre qu'il campait sur ses positions : "Ce sont des imbéciles, des violents qui croient m’intimider mais moi, je suis comme les Corses, on ne m’intimide pas". Et de poursuivre, convaincu :
Au-delà de ces braillards, je sais que les Corses sont d’accord avec moi et qu’il y a une grande vague identitaire qui se lève en Corse. Parce qu’ils ont compris que la défense de l’identité corse et la défense de l’identité française, c’était le même combat. Et ce ne sont pas ces braillards qui me feront taire.
A-t-il assuré.
L’équipe d’Éric Zemmour est monté au créneau et a réagi auprès de Franceinfo, plaidant la légitime défense : "Il n’a pas perdu ses nerfs, il s’est fait agresser par une quinzaine d’antifas, qui lui ont envoyé un œuf sur la tête et qui l’ont bousculé". Et d’ajouter :
Sur la vidéo, il se dégage de la jeune fille et se retourne dans un réflexe défensif. Tout ça se déroule en un quart de seconde. Et Éric Zemmour est régulièrement menacé de mort.
"Il s’est dégagé d’une femme qui est venue l’agresser. (…) Il n’a absolument pas fait preuve de violences", a écrit l’une de ses collaboratrices sur le réseau social X. Malgré ces échauffourées, Éric Zemmour a été plutôt bien accueilli par les commerçants et le public présent au marché. Il a également pu tenir son meeting comme prévu.
https://x.com/Corse_Matin/status/1786708996637835587
Éric Zemmour saisit la justice
Cependant, cette affaire ne devrait pas en rester là. Le procureur d’Ajaccio, Nicola Septe, a déclaré à l’AFP qu’une enquête pour "violences en réunion avec arme" a été ouverte : "Les investigations ont été confiées à la DIPN (Direction interdépartementale de la Police nationale) qui doit déterminer qui sont les personnes ayant attaqué M. Zemmour", a-t-il précisé.
En outre, après la prise à partie de son président, le parti Reconquête a fait connaître son intention de "porter plainte contre ces individus d’ultra-gauche".
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