Ce mercredi 27 janvier, Patrick Poivre d'Arvor rendait hommage comme chaque année à sa fille Solenn. La jeune femme s'est suicidée il y a 26 ans en se jetant sous un métro à la station Les Sablons. Atteinte d'anorexie mentale, elle n'avait que 19 ans.
Depuis ce drame, le septuagénaire doit composer avec le vide abyssal laissé par celle qui s'était tant battue.
Une jeune femme en souffrance
Sur son compte Twitter, Patrick Poivre d'Arvor a publié une émouvante photographie de Solenn enfant :
Solenn 27 janvier 1995.
A-t-il sobrement écrit.
Solenn Poivre d'Arvor souffrait d'anorexie mentale depuis de longues années. Hospitalisée à plusieurs reprises, la jeune femme n'a cessé de rechuter sans jamais parvenir à mettre un terme à son mal-être.
En 2004, la Maison de Solenn a vu le jour à l'hôpital Cochin, à Paris. Cet espace à notamment été financé par l'Opération pièces jaunes chère à Bernadette Chirac. L'établissement accueille des adolescents souffrant de troubles du comportement alimentaires ou de problèmes psychologiques et psychiatriques divers.
Avant de mourir, Solenn a laissé un message sans équivoque à ses parents :
Merci pour tout mais je n'aime pas la vie (...)
Des mots qui aveint brisé le cœur du journaliste et de son ex-épouse, Véronique Courcoux.
Un livre pour ne pas sombrer
Anéanti par la mort de Solenn, Patrick Poivre d'Arvor doit sa survie à l'écriture d'un ouvrage dédié à la jeune femme. Dans Elle n'était pas d'ici (1995), le journaliste évoque sa douleur et son incompréhension face à ce geste désespéré. Deux ans plus tôt, il avait publié Lettres à l'absente, lettre ouverte dans laquelle il s'interrogeait sur les causes de cette maladie terrible qui prenait en otage la vie de sa fille.
Véronique Courcoux a elle aussi ressenti le besoin d'exorciser la douleur par les mots. Cette même année, elle a publié À Solenn aux éditions Albin Michel.
Une maladie aux conséquences terribles
L'anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire qui fait des ravages. Les patients qui se privent de nourriture ont toutes les peines du monde a se sortir de ce cercle vicieux. Face à leurs corps amaigris, ils ne cessent de vouloir s'alléger encore et encore. Carences, troubles cardiaques, tentatives de suicide... les malades luttent parfois en vain durant des années contre la maladie.
En 2016, Laurence Chirac, la fille de l'ancien président et de son épouse, Bernadette Chirac, décédait d'un malaise cardiaque imputable à l'anorexie dont elle souffrait depuis des décennies.