Ce jeudi 23 février, Pascal Praud a annoncé sur CNews que le chauffard responsable de la mort d’Antoine Alléno a été remis en liberté, seulement neuf petit mois après le drame. Une nouvelle à laquelle Yannick Alléno a réagi via un communiqué. Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est un véritable coup dur pour lui. Explications.
Le meurtrier d'Antoine Alléno est sorti de prison
Dans la nuit du dimanche 8 mai au lundi 9 mai 2022, Yannick Alléno a vécu le pire pour un père. En effet, son fils Antoine a été tué par un chauffard. Alors qu'il était arrêté à un feu rouge sur son scooter, le jeune homme a été percuté par une voiture. Déjà recherché par la police, le chauffeur du véhicule, un certain Francky D, venait de voler une voiture de luxe. Quelques heures plus tard, l’homme à l’origine du drame a été interpellé, mis en examen et écroué. Les examens ont montré que l’individu était positif à l’alcool et aux stupéfiants.
Le lendemain du drame, Francky D a été mis en examen pour homicide et blessures involontaires. Malheureusement, le 10 septembre 2022, soit quatre mois après la mort d’Antoine Alléno et quatre mois de détention provisoire, l'homme a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. S'il est resté en détention jusqu’au 15 décembre, c'est seulement parce qu'il purgeait une peine de quatre mois de prison pour une précédente condamnation.
Yannick Alléno réagit dans un communiqué
Face à la tragique disparition de son fils, Yannick Alléno a créé une association. En effet, il a décidé de mener un combat contre les récidivistes. Pour cela, il a pris la décision de créer une organisation au nom de son garçon. Son but ? Accompagner les familles des victimes dans ces épreuves soudaines et extrêmement violentes. Et c'est justement via celle-ci, qu'il a décidé de prendre la parole. Réagissant à remise en liberté de l’homme qui a causé la mort de son fils :
L’Association Antoine Alléno partage la vive émotion suscitée par l’information selon laquelle l’auteur de l’accident qui a causé la mort d’Antoine a été remis en liberté. L’Association tient à préciser que cette remise en liberté ne relève en aucun cas de la responsabilité des juges mais de la responsabilité directe du législateur français. Dans de telles circonstances, l’Association regrette que la loi française ne permette pas de maintenir en détention provisoire l’auteur des faits jusqu’au procès. L’Association Antoine Alléno se mobilise pour faire évoluer la loi pour que de telles tragédies ne se reproduisent plus, et que les familles des victimes soient mieux accompagnées.
Yannick Alléno via son association
Pour l'instant, l'enquête se poursuit toujours et un procès pourrait avoir lieu en 2024. S'il est renvoyé devant le tribunal correctionnel au terme de l'information judiciaire, le suspect risque en théorie 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende. Reste à savoir ce que va décider la justice.
Affaire à suivre...