Hawa C. 
Marlène Schiappa n’est pas près d’oublier son passage dans l’émission C ce soir, animée par Karim Rissouli et diffusée sur France 5. Ce mercredi 8 mars 2023, l’ancienne ministre chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes a perdu son calme face à l’artiste très engagée Andréa Bescond. Elles étaient toutes deux invitées à réagir sur le sujet des violences que subissent les femmes, en cette journée internationale des droits des femmes. Et le ton est rapidement monté entre elles, donnant lieu à une séquence qui a été grandement commentée sur les réseaux sociaux.
Après plus d’une heure de débat, et alors que Marlène Schiappa défendait les actions du gouvernement pour tenter de mettre fin à ce fléau, Andréa Bescond l’a coupée pour faire une remarque qui a fait sortir la politicienne de ses gonds. "Il y a des femmes qui meurent, des femmes qui sont violées tous les jours, toutes les sept minutes il y a une tentative de viol", a commencé par dire la comédienne et autrice, avant de lui lancer :
À votre place, honnêtement, je ne serai pas comme ça toute détendue en train de sortir un livre, vous voyez.
Une réflexion qui ne passe pas
Piquée à vif, Marlène Schiappa s’est alors levée et a fait mine de quitter le plateau. "Franchement, moi, je trouve ça juste honteux. Je suis désolée mais je vais pas rester dans (sic) votre plateau. Non, mais je suis désolée mais de me dire des choses comme ça à moi… Non, non y a pas de "Vous restez là" ! Vous couperez !", a-t-elle répliqué à Karim Rassouli, qui tentait de la retenir.
La compagne de Matthias Savignac a finalement bien voulu se rasseoir mais n’a pas décoléré et a tapé du poing sur la table :
Me dire à moi que je découvre les violences sexuelles mais m*rde, quoi ! J’ai quelqu’un qui a été tué de coup de fusil (…) Non mais vous couperez ça ! (…) Le débat est terminé, vous couperez, merci et on va conclure.
A-t-elle insisté, hors d’elle, auprès de l’animateur, qui lui a clairement signifié que la scène sera bien diffusée.
Une politique décevante
Pourtant, Andréa Bescond avait déjà eu l’occasion de discuter avec Marlène Schiappa avant la promulgation de la loi contre les violences sexistes et sexuelles, comme on peut l’apprendre dans les colonnes du Journal du dimanche. Si la comédienne s’était montrée moins vindicative à l’encontre de la secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, elle avait toutefois fait part de sa déception en ce qui concerne ses choix politiques :
La pauvre a dû se confronter aux rigidités administratives et politiques. C'est une loi fourre-tout, qui va de la pédocriminalité au harcèlement de rue et au frottage dans le métro. Ce n'est pas assez précis pour être efficace. La seule chose qu'on a obtenue, c'est l'allongement de la prescription, c'est décevant.
Un sujet délicat, qui a agité le plateau de l'émission de France 5.