Le milieu du patinage artistique est sous le feu des projecteurs depuis quelque temps maintenant. La raison de cette mise en avant n'est cependant pas glorieuse. En effet, si ce sport fait les gros titres, ce sont plus les scandales qui font jaser, que les différentes performances des patineurs. Récemment, une des histoires qui fait couler le plus d'encre est celle de Sarah Abitbol. Dans son livre, Un si long silence, l'ancienne patineuse a révélé qu'elle avait, à plusieurs reprises, été abusée sexuellement par son entraîneur, Gilles Beyer. Elle a confié :
J'ai gardé le secret, monsieur O. Pendant deux ans, vous dites régulièrement à ma mère : "ce soir je garde Sarah pour l'entraîner." Et vous me violez dans le parking, les vestiaires et dans des recoins de la patinoire dont je ne soupçonnais même pas l'existence.
Un Philippe Candeloro hors de lui
S'il y en a un qui ne s'est pas privé de réagir aux révélations de Sarah Abitbol, c'est son ami Philippe Candeloro. L'ancien vice-champion du monde a très vite pris la défense de sa partenaire de Holiday on Ice. C'est dans les colonnes de Télé-Loisirs qu'il s'est exprimé sans filtre ce 3 février.
Les langues se délient et je trouve ça très bien. Il faut que les agressions sexuelles, les violences psychologiques cessent ! Ça me désole franchement pour notre sport. Mais Sarah et toutes ces filles sont des victimes et on se doit de les protéger. Et surtout, on se doit de faire en sorte que cela n'arrive plus !
Tout comme Gwendal Peizerat, un autre patineur, Philippe Candeloro s'en est directement pris au président de la Fédération des sports de glace. Il soutient :
Didier Gailhaguet a côtoyé tous les entraîneurs incriminés, il a eu vent des problèmes d'agression et n'a rien fait. Aujourd'hui, il faut que cela change. J'en ai ras le cul que mon milieu soit sali ! (...) M. Gailhaguet a vu passer 25 ministres et jamais rien ne s'est passé. Cela fait 35 ans qu'il est en poste et qu'il veut y rester. (...) Aujourd'hui pour que cela change, il faudrait donner un très grand coup de balais à la tête de la fédération et mettre des gens neufs. Voire des anciens patineurs comme nous !