C’est la fifi, la finaleeeeee ! Alors salut mes escalopes à la crème-patates rissolées (je vous gratifie de mon plat préféré pour cette dernière), bienvenue en 18e semaine de Top Chef, la dernière fois que ce débrief décalé sera écrit pour vos beaux yeux. Sarah vs Mohamed, c’est le combat de titans qui nous attend ce soir.
Et ce, dans les cuisines du Georges V à Paris, pas moins. Faites vos jeux, brigade rouge ou violette. Si vous voulez savoir comment les deux finalistes en sont arrivés ici, laissant Matthias sur le bas-côté la semaine dernière, le débrief de la demi-finale est à retrouver par là.
Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé !
Echauffement et mise en jambes
On nous montre Mohamed d’entrée de jeu en train de se nourrir de fruits. On espère qu’il a mangé un peu plus que ça avant de s’enchaîner pour 10h de cuisine non-stop sinon il va nous claquer entre les doigts. Sarah, elle, se croit dans une cour de récréation :
Je suis en finale face à Momo, avec tous nos copains !
Les brigades jaunes et bleues sont en effet venues en renfort. Et les jaunes vont aider les rouges, les bleus, les violets, comme l’an dernier. Tous les anciens se présentent avec une moustache et gloussent de leur idiotie. Mo qui est dans le match les gratifie d’un :
Les mecs, jusqu’au bout, jusqu’à la dernière minute, ils jouent aux cons.
Les deux candidats exposent ensuite leur menu. On est sur un menu classique avec des épices méditerranéennes pour Mohamed et une logique terre-mer pour Sarah et ce, jusqu’au dessert. Car oui, elle compte mettre de la salicorne et de l’algue dans son dessert.
D’après les années passées, l’audace en finale n’est jamais récompensée mais on va voir.
Paul Pairet est en tout cas surexcité pour sa protégée :
C’est une sorte de best of Sarah, un menu mi impressionniste, mi nordique, terre-mer puissance cube.
L'ultime boulette de Sarah la maladroite
Les brigades se mettent au travail une fois les menus expliqués. Et manifestement, Chloé est punie. Mohamed la coince à l’épluchage des salsifis pendant plusieurs heures. Une façon originale de se faire les bras !
J’ai laissé les mecs au chaud, je me suis dit qu’ils allaient bien enquiller
lâche Sarah après un discours sur le manque de représentation des femmes en cuisine. C’est ça qu’on aime !
Bon, juste après, elle congèle ses Saint-Jacques en confondant frigo et congélateur mais c’est pas grave.
Michel Sarran tente de venir du côté de Sarah pour lâche une petite pique aux cuisinières :
J’aurais pas fait comme ça mais c’est bien hein...
Paul Pairet lui répond immédiatement d’un direct dans les dents :
C’est bien pour ça que t’es pas en finale !
Le coup de feu
L’ambiance est très bon enfant et pleine de blagues. L’humeur de tout le monde s’en ressent, on a l’impression d’être en sortie scolaire mais ultra organisée.
Mohamed met Pierre à la cuisson du homard breton. Parce que c’est un bon cuisinier ? Non ! Pour le plaisir de pouvoir sortir ce jeu de mots :
Il est breton Pierrot, le homard il a intérêt à le respecter sinon il va déménager.
Hélène Darroze décide de ne pas laisser passer sa dernière chance d’emboucaner Mohamed et lui intime d’aller faire lui-même sa sauce. Arnaud, le roi des jus, est donc viré de son poste et condamné à observer Mohamed déverser une bouteille de pastis dans sa cuve.
Matthias, gentil et humble (oui, c’est vrai) prend le temps de jouer à Jamy de C’est pas sorcier alors qu’il assemble le plat, un pressé d’agneau :
Le collagène présent dans l’épaule d’agneau va permettre que ça colle.
Ca en fait au moins un qui s’implique. Parce que Baptiste, mis sur les topinambours, y va doucement le matin, pas trop vite l’après-midi dans l’évidage de ses légumes. Il ne les a d’ailleurs même pas comptés afin de vérifier qu’il y en avait bien un pour chaque assiette. Sarah est à deux doigts de faire un pressé (hihi) de Baptiste.
Le stress monte pour tout le monde et chez nous aussi juste avant le service.
Les chefs ont parlé
Lors de la dégustation, les deux brigades sont au coude-à-coude sur l'entrée tandis que sur le plat, un déséquilibre viande-garniture plombe Sarah. Décidément, cuisiner de l’agneau cette saison ne lui aura jamais porté chance.
Pour le dessert, on rigole fort devant le visuel de Mohamed. Les crémeux chocolat et caramel sont en effet étalés les uns à côté des autres et on dirait… eh bien oui, on dirait des crottes qui nous rappellent furieusement le trompe l’œil servi par Arnaud en début de saison. Pas de hasard finalement puisque c’est ce même Arnaud qui a soufflé cette idée de présentation à Mohamed.
Au niveau des chefs, l’égalité est parfaite. Deux chefs, Paul Pairet et Philippe Etchebest ont accordé 6 voix à Sarah et 4 à Mohamed et Hélène Darroze et Michel Sarran ont accordé 6 voix à Mohamed et 4 à Sarah.
Alea jacta est et verdict final
C’est finalement le verdict final, l’acmé de cette saison âprement disputée. Et c’est Mohamed qui remporte cette édition de Top Chef face à Sarah. La jeune femme semble déçue mais finalement pas tant que ça tant elle se concentre sur tout ce que l’émission lui a permis de se prouver à elle-même.
Paul Pairet qui n’a pu être présent en raison du contexte sanitaire (la découverte du vainqueur se fait en effet plusieurs semaines après la finale) décide malgré tout de sabler le champagne et de courir partout dans son restaurant devant des feux d’artifice qui s’affichent sur les murs.
C’est un génie, on l’aime. Tout autant d’ailleurs qu’on a aimé écrire ces débriefs qui, on l’espère, vous auront plu. On se dit à la prochaine saison, amour et cromesquis sur vous d’ici là !