Au terme d’une cérémonie haute en couleur, Angélique Angarni-Filopon est entrée dans l’histoire en remportant l’élection du prestigieux concours Miss France. En plus d’avoir ravi la couronne, celle qui a succédé à Ève Gilles est également la première Miss régionale âgée de plus de 30 ans à participer au concours et a offert sa première victoire à la Martinique. Hélas, les polémiques vont bon train depuis le début de son règne.

En effet, Angélique Angarni-Filopon a été la cible d’une vague de haine sur les réseaux sociaux. Entre les attaques racistes, sexistes ou bien les critiques concernant son âge, notre Miss France 2025 a vu sa victoire quelque peu gâchée par ces commentaires. Ève Gilles était même montée au créneau pour voler au secours de la nouvelle arrivée dans la famille Miss France.

Après sa récente interview au micro de Sud Radio, Angélique Angani-Filopon a de nouveau agité la Toile. Ainsi, au lendemain de la commémoration des dix ans de l'attentat de Charlie Hebdo, le journaliste qui la recevait lui a demandé : "Est-ce que vous êtes Charlie ?". Visiblement embarrassée, Angélique Angarni-Filopon a quelque peu hésité et préféré botter en touche :

Je ne me prononce pas.

Une réponses qui a mis le feu aux poudres.

StarMag.com
Angélique Angarni-Filopon @ TF1

Angélique Angarni-Filopon revient sur la polémique

Alors que certaines célébrités se sont indignés, comme l’animateur Jamy Gourmaud qui n’a pas mâché ses mots, Charlie Hebdo a réagi avec un dessin de Juin, titré "Miss France n'est pas Charlie !", et qui représente des islamistes brandissant des pancartes "Je suis Miss France". Deux jours plus tard, Angélique Angarni-Filopon a pris la parole via un communiqué, dans lequel elle explique comprendre que sa "non-réaction sur ce sujet aussi sensible ait pu susciter autant de commentaires" et a tenu à rappeler au passage qu’elle n’a pas le droit s’exprimer sur "certains sujets".

Peut-être que cela a été maladroit mais dans ma fonction de Miss France, je me dois une neutralité sur certains sujets pour éviter tous malentendus et susciter toutes controverses.

Peut-on lire.

Cependant, la virulence de certains propos tenus commence à inquiéter le président de la société Miss France, qui a pris la défense d'Angélique Angarni-Filopon : "Cette polémique est d’une violence inouïe. Elle va un peu loin", a dénoncé Frédéric Gilbert, dans les colonnes du Parisien. Et d'ajouter qu’"il y a des gens qui peuvent tomber sur ce dessin et n’ont pas tous de l’humour" :

Je suis inquiet pour la sécurité de Miss France. C’est une vraie question que je me pose aujourd’hui. Tout est passionnel.

Selon lui, n'importe quelles déclarations venant de sa protégée auraient été forcément mal accueillies : "Quel que soit ce qu’Angélique aurait pu répondre, il y aurait eu une polémique, beaucoup lui seraient tombés dessus".

Elle prend cher, elle prend beaucoup depuis le 14 décembre. À force de taper, ça blesse.

Un devoir de neutralité

Frédéric Gilbert a également confirmé que Miss France n'est pas autorisée à s'exprimer sur de tels sujets. "D’abord, Angélique était encore dans une semaine médiatique post-règne, toujours un peu dans l’euphorie de son élection", a-t-il souligné, avant d’expliquer qu’"elle a été complètement prise au dépourvu par cette question" :

Elle s’est mise en mode automatique comme on le lui demande : ne pas s’exprimer en tant que Miss France sur les sujets politiques et religieux. Elle a botté en touche, et après c’est parti en cascade, il y a eu une petite maladresse mais qui, encore une fois, vient de ce qu’on lui demande. Et depuis plusieurs années, les Miss France sont systématiquement agressées sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas parce qu’elles sont à l’aise, comme Angélique, qu’elles doivent donner un avis sur tout. Il y a un devoir de réserve.

Dans un documentaire intitulé Une année avec Ève Gilles et diffusé en décembre dernier sur TF1, Frédéric Gilbert évoquait déjà les vives critiques dont Miss France 2024 avait l’objet durant son règne : "La déferlante de commentaires négatifs est arrivée une minute après le couronnement", s’est-il remémoré, avant de citer un des messages reçus :

"T'es plus Gilles, qu’Ève". C'est d'une violence inouïe.

Avait-t-il déploré.