Dans son livre intitulé Libre, Adriana Karembeu évoque une rencontre qui a bouleversé sa vie dont elle n’a jamais voulu parler jusqu'à ce jour.  Souhaitant sensibiliser sa fille Nina au monde extérieur et aux personnes malveillantes, elle a voulu écrire ce livre pour cette dernière.

Une rencontre qui vire au cauchemar

Dans son autobiographie, elle revient sur une rencontre qui semblait banale, mais qui a viré au cauchemar. "J’ai la naïveté de ne pas me méfier car c’est l’après-midi. Je sonne à sa porte. Le réalisateur, qui a déjà plusieurs films à son actif, m’accueille avec un sourire, m’invite à entrer et à m’asseoir", écrit-elle. Mais rapidement, l'homme se jette sur elle, l’embrassant "violemment".

Je sens sa salive sur mon visage et ma poitrine. J’ai 35 ans, et j’ai puisé la force nécessaire pour repousser cet infâme prédateur et m’enfuir

Raconte Adriana Karembeu. Elle ajoute qu’à l’époque, à 35 ans, elle a trouvé la force de réagir. "Si j’avais eu 20 ans, je pense que j’aurais été plus profondément affectée", confie-t-elle.

face à Michel Cymes, pour le podcast L'intimiste, celle qui a récemment officialisé son couple avec Marc Lavoine explique avoir écrit ce livre pour sa fille Nina :

Je l'ai eue très tard. Je l'ai eue à 46 ans et on ne sait jamais ce qui peut arriver dans la vie. Un jour elle l'ouvrira et elle découvrira des choses sur sa maman. C'est vraiment mon histoire et pour comprendre le présent, il faut connaître le passé.

Adriana Karembeu regrette sa prise de conscience tardive

Adriana Karembeu est également revenue sur cette agression. Elle a ainsi confié que ce souvenir douloureux lui est revenu tardivement, lorsqu’elle a commencé à écrire son livre. "C'est encore plus dramatique car j'ai vraiment balayé cette histoire. Ce n'est pas un viol, mais c'est une agression sexuelle que moi, j'ai balayée. Parce qu'à l'époque, je me suis dit : 'Je suis une belle meuf, donc c'est normal que ça m'arrive'. Mais cette phrase est tellement horrible", déplore-t-elle.

La réflexion qui accompagne son témoignage est lourde de sens :

Si ma fille vivait ça, elle serait aussi obligée de le balayer ?

S’est-elle interrogée avec inquiétude.

"Je ne suis pas d'accord. C'est beaucoup trop injuste", déclare-t-elle. Aujourd’hui, Adriana Karembeu ressent de la colère de ne pas avoir parlé plus tôt. Elle regrette également de ne pas se souvenir de l’identité exacte de son agresseur, une peine qui la hante, car "il a sûrement fait ça à quelqu’un d’autre". Son silence à l’époque est quelque chose qu’elle regrette profondément.

J'ai assez de force pour prendre une douche et oublier.

Disait-elle alors. Mais aujourd'hui, Adriana Karembeu partage cette histoire, non seulement pour se libérer, mais aussi pour empêcher d’autres victimes de vivre le même drame en silence.