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À la demande de l'Église catholique, le parquet de Paris a étudié l'affaire Abbé Pierre. Il vient de rendre sa décision qui a suscité le mécontentement de la Conférence des évêques de France.
L’Abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles
Les accusations d’agressions sexuelles qui visent l’Abbé Pierre ont contraint Emmaüs à prendre une décision radicale. Alors qu’il fut l’emblème du mouvement jusqu'à son décès, la mention spéciale qui lui a été dédiée a été retirée du logo. Une initiative prise suite à un vote des représentants des structures du mouvement.
“Sans renier ce qu’on doit à l’Abbé Pierre, on doit continuer à travailler au service des publics vulnérables”, a déclaré Bruno Morel, président d’Emmaüs France.
Ainsi, la mention “fondateur Abbé Pierre” auparavant inscrite sur le logo n’y figurera plus. Malgré ses accomplissements, l’homme d'Église ne fait plus l’unanimité au sein du mouvement qu’il a lui-même créé.
Le parquet de Paris a pris sa décision
Les accusations qui visent le prêtre ont également poussé l'Église catholique à prendre des mesures. En janvier dernier, elle a demandé à ce que la justice étudie la possibilité d’une enquête avec un signalement “pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs”.
Par courrier, le parquet de Paris a rendu son verdict. Malgré les plaintes, il “a fait savoir que l'action publique était éteinte par le décès du mis en cause en 2007”.
Par ailleurs, l’instance informe que “l'analyse des trois rapports d'Egaé n'a pas permis de révéler la situation de victimes pour lesquelles la commission d'une éventuelle non-dénonciation serait encore susceptible de poursuites”.
Au micro de l’AFP, la Conférence des évêques de France fait savoir que "bien que la comprenant, regrette la décision du parquet”.
"Elle exprime sa proximité aux personnes victimes et redit sa détermination à agir pour que toute la vérité possible soit faite sur les actes commis par l'Abbé Pierre", a-t-elle ajouté.