Ce dimanche 12 janvier 2025, sur TF1, les téléspectateurs ont pu découvrir l’histoire d’Anne, une femme qui s’est fait soutirer plus de 800 000 euros par un homme qui se faisait passer pour Brad Pitt sur les réseaux sociaux. Pendant des mois, cette Française de 53 ans était persuadée de vivre une histoire d’amour passionnée avec l’ex d’Angelina Jolie.
Tout a commencé en 2023, lorsqu’Anne a créé son premier compte sur Instagram. Hameçonnée par un escroc qui a su trouver les mots pour la faire chavirer, elle a alors commencé à lui faire parvenir régulièrement de grosses sommes d’argent, pour régler de prétendus frais médicaux. Malgré les avertissements de son entourage et les montages photos grossiers que lui envoyait l’arnaqueur, Anne a été complètement dupe et a fini par ouvrir les yeux lorsque Brad Pitt a officialisé sa liaison avec Inès de Ramón, qu’il fréquente depuis 2022.
Un montage tronqué ?
C’est donc dans le dernier numéro de Sept à Huit qu’Anne a bien voulu raconter son histoire et témoigner à visage découvert. Et depuis la diffusion, l’affaire a grandement fait jaser sur les réseaux sociaux, jusqu’à l’international. Seulement, toutes les réactions n’ont pas été bienveillantes et Anne a essuyé de nombreuses moqueries de la part des internautes. Aussi, face à cette vague de critiques virulentes, TF1 a décidé de retirer le reportage de toutes ses plateformes.
D’autant plus que dans un entretien accordé au média Legend, Anne s’est retournée contre la production de Sept à Huit et a dénoncé le montage de l’émission. "On ne retient qu'une chose de ce reportage, c'est : "Anne était amoureuse d'un faux Brad Pitt". Ce n'est pas ça du tout l’histoire", a déploré celle qui a fait trois tentatives de suicide, assurant être "une femme bienveillante" et pas "folle ou niaise comme certains le prétendent" sur la Toile. Et d’ajouter que sa mésaventure pouvait "arriver à tout le monde".
Anne a été victime d’une arnaque aux sentiments, qui débute généralement sur les réseaux sociaux par une simple discussion. Après avoir gagné la confiance de sa victime, l’escroc, qui réside souvent sur un autre continent, commence à lui réclamer de l’argent sous différents prétextes d’urgence (administrative, médicale, financière…). En cas de refus, il peut tenter de la faire chanter, en menaçant de publier des photos ou des vidéos intimes en sa possession. Une caractéristique de ce type d’escroquerie financière est qu’elle se déroule uniquement en ligne et que le malfaiteur trouve toujours une excuse pour éviter un face-à-face physique.
La production de "Sept à Huit" réagit
Ce mercredi 15 janvier 2025, la production de l’émission de TF1 a tenu à répondre aux attaques d’Anne dans les colonnes de TV Mag, se défendant d’avoir voulu porter atteinte à sa dignité. "Jusqu’à preuve du contraire, tout ce qui est dit dans le reportage est vrai", a assuré Philippe Pécoul, le producteur et directeur de la rédaction de Sept à huit. Et de continuer :
Chacun est libre de juger de ce reportage. Moi, tout ce que j’ai à dire, et je le répète, c’est que, sur le fond, on n’a rien à retirer de ce qui a été dit dans ce reportage.
Quant à la décision de supprimer le reportage du replay de TF1, Philippe Pécoul a expliqué qu’"on le fait uniquement dans des situations comme celle d’Anne où on a considéré qu’il fallait protéger la victime de ce qui se passait depuis la diffusion".
Ce n’est pas du tout le fond du reportage qui nous gênait, c’est l’utilisation qui en a été faite par les réseaux, et notamment contre Anne. C’est un peu trop facile de transformer une victime en andouille. Il faut d’abord considérer cette femme comme une lanceuse d’alerte. Moi, ce que je retiens, et je tiens à le dire, c’est que cette femme a eu du courage.
A-t-il conclu.