Onze mois après la mort de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell est arrêtée en juillet 2020 par le FBI. Elle est ensuite inculpée pour trafic de mineurs et parjure, risquant 35 ans de réclusion. Après le refus de sa libération sous caution, elle reste incarcérée au Metropolitan Detention Center à Brooklyn en attendant son procès.
En décembre dernier, un jury l'a reconnue coupable de plusieurs chefs d'accusation, dont trafic sexuel de filles mineures. Les procureurs avaient déclaré qu'elle méritait 30 à 55 ans de prison. En effet, ces derniers avaient affirmé que Jeffrey Epstein n'aurait pas pu abuser sexuellement de jeunes filles pendant plus d'une décennie sans l'aide de Ghislaine Maxwell. Selon eux, celle-ci participait parfois aux abus.
Ghislaine Maxwell condamnée à 20 ans de prison pour crimes sexuels
Mardi 28 juin, la sentence a été prononcée : Ghislaine Maxwell est condamnée à 20 ans de prison. En plus de sa peine, la juge Alison J. Nathan lui a imposé une amende de 750 000 dollars.
La peine prononcée aujourd'hui rend Ghislaine Maxwell responsable d'avoir commis des crimes odieux contre des enfants. Cela envoie un message fort : personne n'est au-dessus des lois et il n'est jamais trop tard pour la justice.
A déclaré le procureur fédéral du tribunal de Manhattan.
Si la mondaine a toujours nié avoir abusé de qui que ce soit, elle a eu la chance de s'exprimer avant la prononciation du verdict. Elle a exprimé "sa sympathie pour toutes les victimes", et a ajouté que c'était son "plus grand regret" d'avoir rencontré Jeffrey Epstein qu'elle a décrit comme "un homme manipulateur" et "rusé". Toutefois, cela n'avait pas empêché quatre victimes de témoigner des abus qu'elles avaient subis dans les manoirs Epstein.
"Ghislaine doit mourir en prison"
Oui, Ghislaine doit mourir en prison. J'ai passé les 17 dernières années dans ma propre prison pour ce qu'elle, Jeffrey et tous les complices m'ont fait. J'ai été violée à plusieurs reprises. Parfois, j'étais violée trois fois par jour. Il y avait un afflux constant de filles qui étaient violées maintes et maintes fois.
Avec cette lourde peine, la juge Alison J. Nathan voulait envoyer un "message sans équivoque" que de tels crimes seraient lourdement punis par la justice.