Diffusé le 7 décembre 2023, le reportage qui a tant fait parler nommé Gérard Depardieu : la chute de l’ogre est victime d'accusations de manipulations visant l'équipe de journalistes. 

Ce documentaire,  dans le cadre de l’émission Complément d’Enquête sur France 2, avait suscité une vive indignation, notamment en raison de certaines séquences choquantes montrant l'acteur français. Des accusations de diffusion de fausses images et de propos montés de toutes pièces sont désormais au cœur de cette affaire, avec des révélations qui viennent tout remettre en question.

En effet, quelques jours après la diffusion, Gérard Depardieu a déposé plainte contre France Télévisions et la société Hikari. Le 16 octobre 2024, une enquête menée et dévoilée par le JDD a bouleversé le paysage médiatique en affirmant que certaines images emblématiques de ce reportage "n’ont jamais existé". 

Cette enquête repose sur l'analyse des procès-verbaux des trois protagonistes ayant participé à la réalisation du reportage. Le verdict du JDD est sans appel : "la preuve de manipulation est désormais irréfutable".

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Gérard Depardieu

Des images inexistantes ?

L’une des scènes les plus controversées montrait Gérard Depardieu face à une petite fille dans un haras. Selon le reportage, l’acteur aurait tenu des propos inappropriés alors que l'enfant montait un cheval. Pourtant, d’après l’enquête du JDD, ces images seraient complètement faussés. 

Cette affirmation choque d’autant plus que France Télévisions, après la diffusion du reportage, avait tenté de se défendre en présentant un rapport d’huissier en décembre 2024, certifiant qu'aucun montage frauduleux n’avait eu lieu.

Cependant, Emmanuel Baert, le monteur du reportage, a fait des révélations sous serment le 12 janvier 2024. Il a avoué que "la caméra n’était pas braquée sur Gérard Depardieu pendant que la petite fille montait le cheval", remettant ainsi en question l'authenticité de la scène. 

Par conséquent, les supposés propos de l'acteur, notamment la phrase choquante : "Si jamais il galope, elle jouit. C'est bien ma fifille, continue. Tu vois, elle se gratte là", seraient infondés.

Des rushs introuvables

L’affaire ne s’arrête pas là. Damien Fleurette, le réalisateur du documentaire, a de son côté affirmé que les fameux rushs au cœur de la polémique étaient soit introuvables ou bien inexistants selon le JDD. 

Anthony Dufour, fondateur de Hikari Productions, a admis qu'il n'avait visionné que "de petits morceaux" du film tourné en 2018, en Corée du Nord, et ajouté que "les éléments les plus marquants avaient été diffusés dans le reportage". 

En outre, une autre scène mettait en avant Gérard Depardieu en train de discuter avec la petite fille, suggérant que faire du cheval serait une forme de "masturbation". Selon le réalisateur, la fillette, qui avait 10 ans à l’époque, aurait entendu les propos et se serait retournée.

Le JDD s'interroge sur la manière dont une enfant coréenne de 10 ans, ne parlant pas français, aurait pu comprendre les propos tenus par l’acteur.

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