Hawa C. 
Aqababe, est un blogueur spécialiste de la télé-réalité, dont la popularité a explosé en 2018, lorsqu’il a déclenché le Jeremstargate. À la suite de cette affaire qui a fait la Une de la presse nationale, Jeremstar a porté plainte contre Aqababe, qui a été condamné en 2022 à lui verser 12 000 euros pour diffamation et injures publiques.
Mais Aniss Zitouni, de son vrai nom, ne s’en est pas pris qu’à Jeremstar. Toujours en 2018, Aqababe a lancé une rumeur sur les réseaux sociaux, selon laquelle Maes aurait eu une relation avec un escort boy. Furieux, le rappeur originaire de Sevran, en Seine-Saint-Denis, aurait alors voulu lui demander des comptes. Et c’est en septembre 2019 que les choses ont dégénéré.
Aqababe victime d’un guet-apens
Alors qu’il rentrait d’un voyage à Marrakech, Aqababe a remarqué qu’il était suivi par un véhicule de marque Audi. Alors qu’il s’apprêtait à entrer dans son immeuble, Maes et ses complices auraient surgi de nulle part, avant de le forcer à monter dans le coffre de la voiture. S’en est ensuivi une nuit d’horreur pour le blogueur, qui affirme avoir été passé à tabac. "Ils m’ont séquestré, kidnappé. Ils m’ont tabassé à plusieurs", a raconté le blogueur, au cours d’une interview accordée à Libération.
Après avoir été humilié et battu, le jeune homme a été abandonné complètement nu, sur le parking de l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois, une commune limitrophe de Sevran. L’agression a été filmée et a servi de monnaie d’échange pour faire chanter Aqababe. Pour ne pas que les vidéos de sa nuit d’horreur soient rendues publiques, il a été contraint de ne pas porter plainte, de participer à un faux clash organisé sur les réseaux sociaux et de prétendre avoir divulgué l'album de Maes. Mais c’était sans compter l’intervention de Booba, en guerre avec Maes.
Que la justice soit rendue
En effet, alors que l’affaire est longtemps restée sous silence, l’auto-proclamé duc de Boulogne a posté les fameuses vidéos sur son compte Twitter, désormais X, en octobre 2022. Ce qui a entraîné l’ouverture d’une enquête, après la plainte déposée par Aqababe. Malheureusement, le 16 janvier dernier, le blogueur a appris avec dépit que l’affaire avait été classée sans suite, car les enquêteurs n’ont pas été en mesure d’identifier formellement les présumés coupables. Cependant, Aqababe n’a pas l’intention de baisser les bras et s'est dit bien décidé à déposer une nouvelle plainte contre l'interprète de Billets verts.
D'autant plus que le 18 janvier dernier, Maes a pris le risque de quitter Dubaï pour rejoindre son pays d'origine, loin de se douter qu’il allait finir à l’ombre. Quatre jours après son arrivée à Casablanca, l'artiste de 29 ans a été interpellé par les autorités marocaines, agissant en exécution du mandat d'arrêt international émis par la France. Selon des sources proches du dossier contactées par le Nouvel Obs, son déplacement aurait été motivé par des informations évoquant une possible extradition en France depuis Dubaï, pour ne pas s'être présenté à son procès en octobre 2023. Maes devait être jugé pour violences en réunion, responsable d’une vive altercation qui remonte à septembre 2018.