Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre est incontestablement le plus culte des films réalisés sur les deux héros de bande dessinée. Après Astérix et Obélix contre César, paru en 1999 avec Gérard Depardieu et Christian Clavier en tête d’affiche, c’est en 2002 que le volet d’Alain Chabat fait sensation et devient une référence du cinéma comique français.
Tout comme le premier film sur les célèbres Gaulois, celui d’Alain Chabat a été produit par Claude Berri, qui avait quelques exigences.
Alain Chabat face à trois impératifs
En 2002, Alain Chabat accorde une interview à La Dépêche et se confie sur le film qu’il vient de tourner.
« C'était un rêve de gosse... J'ai lu et relu tous les Astérix, et Claude Berri, le producteur, connaissait ma passion pour Astérix. »
Si Claude Berri lui a laissé carte blanche sur l’histoire, Alain Chabat devait néanmoins respecter trois impératifs.
Il fallait que les Gaulois sortent du village, qu'il y ait les pirates et que Jamel ait un rôle important.
a-t-il déclaré.
« Pour Astérix et Obélix, le casting Depardieu-Clavier était déjà fait, et il me convenait parfaitement », a précisé celui qui a voulu se baser sur la BD relatant la rencontre des deux protagonistes avec Cléopâtre, offrant un terrain de jeu différent et très visuel aux aventures d’Astérix et Obélix.
Pour le reste du casting, Monica Bellucci dans le rôle de Cléopâtre était une évidence à ses yeux. S’il avait, au préalable, imaginé Gérard Darmon dans le rôle de César, il a finalement su qu’il était fait pour jouer Amonbofis en le rencontrant. Mais qui restait-il pour incarner l’empereur ?
« Personne d'autre que moi, à part Richard Burton, ne pouvait le faire. Mais il n'était pas disponible. Alors... », a souligné Alain Chabat.
Petit bonus : Claude Berri, le producteur, apparaît dans le film en tant que portraitiste de Cléopâtre.
Un mélange subtil de nouveautés et de l’histoire originale
Le pitch du film est le suivant : Cléopâtre, reine d’Égypte, souhaite défier l’empereur Jules César en faisant construire un somptueux palais en plein désert en moins de trois mois. Numérobis, architecte joué par Jamel Debbouze, est chargé de cette mission qu’il doit absolument mener à bien sous peine de se faire dévorer par les crocodiles.
« J'ai essayé de rester totalement dans l'esprit de la BD. L'histoire est restée la même et beaucoup de dialogues n'ont pas été modifiés d'un mot. Cela dit, j'ai imaginé, dans l'esprit de Goscinny, des blagues qui peuvent se lire à plusieurs niveaux de lecture. Jeunes et moins jeunes peuvent chacun y trouver leur plaisir, suivant leurs références et leur culture », a confié Alain Chabat, qui a su, à travers ce long-métrage, créer un subtil mélange entre nouveautés et respect de l’œuvre originale.
Le souci du détail était également au rendez-vous. Et si des effets spéciaux ont été utilisés, notamment pour les crocodiles, de nombreuses scènes sont bel et bien réelles.
« Nous avons travaillé avec des égyptologues et je peux vous garantir que toutes les inscriptions en hiéroglyphes présentées ont un sens ! (...) Toutes les scènes de construction du palais sont vraies. On y trouve plus de 2 000 figurants. Et pas un clone... »
TF1 rediffuse cette œuvre culte d’Alain Chabat ce dimanche 23 février 2025 à 21h10.