C’est une chose à laquelle toutes les femmes sont malheureusement confrontées. Le harcèlement dans les transports concerne exactement 100% des femmes, en tout cas en France, selon des consultations menées en 2015 par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Interviewée par Paris Match, Audrey Fleurot a évoqué le harcèlement sexuel et le mouvement Me Too :
C'est un sentiment que j'ai toujours eu. Le mouvement #MeToo m'a fascinée parce que beaucoup d'hommes ont réalisé ce que toutes les femmes savent, mais n'avaient jamais dit : quand tu es une fille, tu te fais tout le temps agresser. Et tu dois trouver des parades.
Audrey Fleurot revient sur sa propre expérience
Elle s’est ensuite confiée sur sa propre expérience de harcèlement de rue :
Plus jeune, quand je rentrais le soir, je changeais mes talons pour des baskets, j'attachais mes cheveux, je mettais une capuche. J'ai commencé à faire du scooter à 20 ans parce que je n'en pouvais plus de me faire importuner dans le métro. À un moment, tu me demandais l'heure dans la rue, je sortais ma bombe de lacrymo tellement j'étais traumatisée.
"Aujourd'hui, les commentaires sur le physique m’agacent"
Si, depuis, Audrey Fleurot a appris à faire face, elle n’estime pas pour autant que la situation a diamétralement changé. Ou que le harcèlement n’est qu’une affaire ancienne :
Aujourd'hui, les commentaires sur le physique m’agacent. S'ils sont positifs, tu es censée être flattée. Mais si tu dis à un mec "putain, tu as un beau cul" il sera choqué. Nous, c'est notre quotidien.
Pour autant, l’actrice demande à garder le sens de la mesure. Elle veut que soit accepté que toutes les femmes ne vivent pas leur féminisme de la même manière. Critiquée sur les tenues très extravagantes du personnage qu’elle incarne dans HPI, Audrey Fleurot a fait remarquer que "le féminisme ne rime pas forcément avec jean et baskets".