Alors qu’il annonçait avec joie qu’il allait se produire dans l’église désacralisée Saint-Pierre-aux-Nonnains, située à Metz, Bilal Hassani ne s’attendait certainement pas à créer une nouvelle polémique. En effet, face au déferlement de virulentes critiques auquel il a eu droit après cette annonce, le chanteur a été contraint d’annuler sa prestation. Le chanteur a fait l’objet de menaces et intimidations de la part de deux mouvements d’extrême-droite, qui ont appelé à perturber le show.
Bilal Hassani se défend
Reçu sur le plateau de Quotidien ce mardi 11 avril, Bilal Hassani, accompagné de sa mère, a fait savoir qu’il avait porté plainte contre plusieurs groupuscules d’extrême-droite, pour incitation à la haine et à la violence, ainsi que pour discrimination.
On a porté plainte contre Aurora, un mouvement d'extrême droite, contre Civitas et contre Discussion natio Metz. Ce sont ces derniers qui ont tenu des propos menaçants et ont voulu mener des actions violentes le jour du concert.
A déclaré Amina Frühauf, la maman et manager de Bilal Hassani. Celui-ci a alors pris la parole et déploré ce qu’il estime être une fausse polémique :
On voulait offrir des spectacles dans les lieux atypiques, beaux, cools. (…) Certains extrémistes ont essayé de détourner un peu le truc et c'est parti en cacahuète.
Comme l’a précisé Amina Frühauf, d’autres plaintes ont également été déposées contre plusieurs personnes "qui ont utilisé Twitter pour inciter à la haine. On va laisser les choses suivre leur cours".
La justice enquête
Comme rapporté par le magazine Closer, Thomas Bernard, le procureur adjoint de la République a confirmé qu’une enquête contre X avait été ouverte le 6 avril dernier, suite à l’annulation du concert de Bilal Hassani. Ceux qui pourraient être mis en cause dans cette affaire risquent d’être jugés pour "menace de délit contre les personnes en raison de leur orientation sexuelle, de provocation à la haine ou à la violence contre une personne en raison de l'orientation sexuelle et de provocation publique et directe non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit".
Pour ne pas mettre en danger la sécurité de ses fans, celui qui a représenté la France à l’Eurovision en 2019 a préféré annuler sa représentation. Mais pas question de ne pas riposter à ses détracteurs.
Affaire à suivre.