Il est l’un des humoristes les plus appréciés de sa génération. Son style unique et son humour décalé, entre autres, lui ont en effet permis de se faire une place de choix dans le milieu comique. Booder a notamment fait partie du Jamel Comedy Club. Et en 2010, le comédien a été au casting du film Neuilly sa mère !.
De Miami Beach Bandshell à l’Olympia de Montréal, en passant par le Zénith de Strasbourg, il s’est produit sur les plus grandes scènes internationales. À 46 ans, Mohammed Benyamna, de son vrai nom, peut ainsi se targuer d’avoir réussi sa carrière. Pourtant, rien n’a été facile pour lui.
Ce dimanche 16 février 2025, Audrey Crespo-Mara lui consacrait le portrait de la semaine dans Sept à Huit. Et l’invité s’était exprimé sans filtre sur ses premières minutes de vie.

Booder touchant sur son enfance
Sa vie a été parsemée de défis et d’épreuves. À titre d’information, Booder est né dans le petit village de Bouarfa, au Maroc, en 1978. "Le docteur qui arrive pense faire une naissance comme d’habitude", a-t-il confié sur le plateau de Sept à Huit. Selon ses propos, il s’agissait du médecin du village.
En plus de son rôle de soignant, il occupait également d’autres postes au sein de la communauté, tels que "coiffeur" et "poissonnier". Et ce dernier doutait de la survie à long terme du bébé.
J'arrive au monde avec des difficultés de respiration, des bronchiolites. Je suis déjà tout de suite asthmatique (…) Je suis tout petit, je n'arrive pas à me nourrir parce que je fatigue très très vite. Et le docteur dit à ma mère : 'Cet enfant ne passera pas l'hiver'. Donc stupeur, tristesse dans la maison.
La mère de Booder avait alors contacté son mari, qui travaillait en France. "Non, cet enfant va vivre", avait déclaré son papa. Et il avait ainsi été admis à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris, où il avait passé six années.
"C'était très compliqué pour ma maman"
Après une rude journée, son père prenait chaque jour le temps de faire un détour par l’hôpital pour lui rendre visite.
Le souvenir que j'ai de ces six années, c'est un papa qui sortait du travail le soir et qui venait passer voir son fils. Avec toute la fatigue qu'on peut connaître quand on travaille.
Son séjour à l’hôpital l’avait aussi séparé de sa mère, ce qui a été très éprouvant pour elle. "C'était très compliqué pour ma maman parce que c’est un déchirement", a-t-il confié. Toutefois, il était particulièrement apprécié par le personnel soignant de l’hôpital Necker, ce qui lui avait permis de rompre avec la solitude.
Je passe d’infirmière en infirmière, de mains en mains. Je pleure rarement. Quand je pleure c’est quand je suis seul. Même encore aujourd’hui j’ai gardé ce truc, je ne supporte pas être seul.
Un témoignage émouvant.