Ce dimanche 28 novembre 2021, Camille Lellouche a bien voulu se confier aux caméras de Sept à Huit sur TF1. Elle est revenue sur les deux ans terribles qu’elle a pu vivre auprès de son ex. C’est à seulement 19 ans, alors qu’elle était en Bac pro Commerce, qu’elle rencontre celui qui va lui faire vivre un enfer.
Il n’aura fallu qu’un mois avant qu’il ne montre déjà des signes de violence.
Toutes les formes de violence qu’une femme peut subir, je les ai subies
a-t-elle déclaré.
Le terrible récit de son calvaire
C’est lors de vacances au Portugal que le début des violences a commencé. Une remarque sur ses grands-parents déportés n’est pas passée auprès de la jeune femme qui s’est rapidement vue insulter par son compagnon alors qu’elle était partie dans une autre pièce.
Quand je suis revenue 15 minutes après, j’entends au loin 'elle est où cette pute ?'. J’ai un choc. Et je dis 'c’est moi la pute ?'. Il me dit 't’étais où sale pute ?'. Je n’ai pas le temps de réagir qu’il me met une claque, très violente. Il faisait quand même 120 kilos, on était sur un monstre.
Elle est passée de 52 kilos à 40 en deux mois et déclare être devenue alors « une ombre ». Elle a alors dû subir des « violences psychologiques tous les jours, et physiques tout le temps, trois ou quatre fois par semaine. »
Se refuser à lui était impossible pour celle qui est tombée dans la dépression.
Quand tu fais 40 kilos, tu ne vas pas loin. On te tient, on t’empêche de respirer. C’était mon premier amour alors le rapport au sexe, c’était très violent pour moi. Il m’insulte, il me met des droites dans tous les sens. Des coups de coudes dans le dos, et je commence à me pisser dessus. Je lui dis. Il répond 'je m’en fous'. Et il me roue de coups. J’avais un petit pyjama avec des oursons, j’étais jeune. Et j’ai dormi dans ma pisse, par terre, sur le sol, sur le plancher. L’humiliation la plus totale.
Elle avoue alors qu’elle l’aurait probablement tué si elle avait eu une arme à ce moment précis. Celle qui se dit avoir le « devoir » de parler, conseille aux personnes victimes de violences conjugales de partir dès le premier coup donné.
Défendue par Lucie Bernardoni suite aux critiques
Si le récit de Camille Lellouche est terrible et que l’on imagine qu’il peut aisément toucher les internautes, il faut croire que certaines personnes ne connaissent pas l’empathie. Quelques internautes n’ont pas hésité à critiquer Camille Lellouche et à la décrédibiliser.
Lucie Bernardoni a alors tenu à prendre la parole et à la défendre :
Comment peut-on, après un témoignage comme celui de Camille, oser l’insulter, la décrédibiliser. Ce que j’ai lu ici ou là, m’a donné la nausée, s'est-elle insurgée. Comment osez-vous derrière votre petit écran de téléphone écrire des horreurs sans nom ? Mais, ça me fait peur cette génération de connards incultes et méchants qui ont le cerveau d’une huître et qui se permettent par bêtise et/ou méchanceté gratuite, (...) de rabaisser et d’insulter sous couvert d’anonymat, (...) car ils savent qu’on n'ira pas les chercher chez eux.
En colère, elle a ajouté :
Il doit y avoir aussi les gars qui tabassent leur femme dans le lot, ou les femmes qui tabassent leur mari. Celles et ceux et qui devraient crever en enfer mais qui passeront souvent entre les mailles des filets de la justice. Vous me donnez envie de gerber.
Malgré les critiques, elle a déclaré : « On ne lâchera rien. Aucune d’entre nous ».
Elle demande aux internautes d’avoir « un peu de compassion, de cœur et de raison ».