Stéphane Plaza va bientôt devoir faire face à ses juges. En septembre 2023, trois de ses anciennes compagnes, dont deux qui ont saisi la justice, ont accusé l’animateur la sixième chaîne de violences verbales, physiques et psychologiques. L’une d’entre elles a révélé avoir été blessée à la main lors d’une violente dispute, lui occasionnant une fracture de l’annuaire avec arrachements osseux, ainsi qu’une luxation de l’index des articulations de l’index et du majeur. Des faits que Stéphane Plaza a reconnu dans des textos authentifiés par Mediapart, à l’origine de l’information.

Une autre femme, candidate de l’émission Recherche appartement ou maison, a affirmé avoir été "mordue très fort au niveau de la cuisse" par le comédien, tandis qu’une troisième aurait été intimidée avec une fourchette lors d’une escapade à Vienne.

Des déclarations forcées ?

Comme l’a révélé Le Figaro en juillet dernier, Stéphane Plaza, qui a été entendu par la police, sera jugé le 28 août 2024 pour "violences". En attendant, deux nouveaux témoignages se sont ajoutés à la liste, ce qui a eu pour effet de faire se délier les langues.

À quelques jours de l’audience au tribunal du meilleur ami de Karine Le Marchand, une femme est revenue sur ses déclarations, car elle n’est pas étrangère au dossier. En effet, le 29 septembre 2023, soit sept jours après la révélation des accusations à l’encontre de Stéphane Plaza, elle avait d’abord signé une attestation destinée à la justice dans laquelle elle prenait la défense du plus célèbre agent immobilier de France.

StarMag.com
Stéphane Plaza @ Bestimage

Dans ce document, la quadragénaire, renommée Émilie afin de préserver son anonymat, expliquait avoir "travaillé depuis plusieurs années" avec Stéphane Plaza et affirmait n’avoir jamais observé de "violences quelconque ni même de vulgarité" de sa part. Et d’évoquer un homme "très respectueux, honnête" et "très agréable", qu’elle a "côtoyé personnellement" et avec lequel elle s’est toujours sentie "en confiance". Mais contre toute attente, Émilie a changé de version au début du mois de juin, toujours selon les informations de Mediapart.

Celle qui a longtemps collaboré avec Stéphane Plaza via la société Réservoir Prod, qui produit ses émissions, lui a envoyé un SMS le 4 juin 2024, lui annonçant qu’elle faisait machine arrière :

Je découvre ton vrai visage. Je vais demander l’annulation du témoignage que tu m’as demandé de faire pour ta défense ! Je comprends mieux ton empressement pour mon témoignage. Je me joins à ces pauvres femmes. Je m’associe à leur cause pour ne plus que ça recommence.

Mais pas de quoi déstabiliser l'animateur, qui s'est contenté de rétorquer : "Ton témoignage a jamais été donné. Je t'embrasse."

Le 7 août dernier, Émilie a tenu parole et adressé un courrier à Hélène Plumet, l’avocate de Stéphane Plaza, dans lequel elle affirme que ses premières déclarations lui auraient été fortement suggérées :

Comme vous le savez, il a sollicité de ma part un témoignage favorable à ses intérêts visant à le présenter sous un jour positif de manière à décrédibiliser les plaignantes dans un dossier de violences conjugales. Ce témoignage a été sollicité et dicté par M. Plaza et n’est pas conforme à la réalité. À ce jour, je n’entends pas à ce qu’il soit utilisé dans le cadre de sa défense, ayant été pour ma part témoin et objet de comportements violents, humiliants et dégradants de sa part.

Stéphane Plaza contre-attaque

Auprès de Mediapart, Me Hélène Plumet a nié en bloc ces nouvelles accusations, déclarant qu’Émilie était parfaitement consentante lorsqu’il lui a fallu rédiger cette attestation. Elle aurait d’ailleurs manifesté son soutien à Stéphane Plaza à plusieurs reprises, notamment via des textos, dont les derniers datent de mars 2024. La femme de loi a ajouté qu’Émilie ne serait autre qu’une femme éconduite, qui tenterait aujourd’hui "d’utiliser le procès à venir pour mettre en œuvre des procédés utilisant le chantage et l’extorsion de fonds aux fins d’obtenir des sommes indues de sa part".

Stéphane Plaza aurait par ailleurs déposé plusieurs "mains courantes et plaintes au cours des mois de juillet et août" contre cette femme pour divers motifs, tels que harcèlement, vol, menaces de mort ou cambriolage.

Affaire à suivre.