Ce mardi 1er octobre marque le premier anniversaire du décès de Charles Aznavour, disparu en 2018. Pourtant, selon le quotidien en ligne La lettre A, le chanteur est toujours dans le viseur de la Direction générale des finances publiques.
Une enquête commencée en 2011
En effet, Bercy étudie avec attention le montage financier qui était derrière ses dernières tournées. Ainsi, une enquête en cours depuis 2011 s’intéresse à une société au Panama baptisée Adanarts International. Des revenus des concerts à l’étranger de Charles Aznavour y auraient transité. Si officiellement, ces concerts étaient produits par cette société panaméenne, les enquêteurs du fisc estiment que ces récitals étaient en fait organisés par la société française Musarm. Et ce, sans jamais le déclarer à l’administration fiscale. Une accusation dont se défendent les dirigeants de l'entreprise qui affirment n'avoir organisé que les concerts français de Charles Aznavour.
Cependant, les plaintes en 2011 de deux anciens musiciens du chanteur, le bassiste Tony Bonfils et le guitariste Jean-Jacques ont éveillé les soupçons de Bercy. Ils affirment, emails à l'appui, avoir été rémunérés en partie par Musarm lors de plusieurs dates hors de l'Hexagone. Ils ont attaqué la société et Charles Aznavour devant les prud'hommes. En cause « travail dissimulé » et « rupture abusive de contrats de travail ». Dans leur plainte, ils affirment que les concerts à l’étranger étaient en partie gérés par Musarm. De nombreux échanges de courriels montrent que les billets d’avion ou les visas étaient gérés par Musarm.
Ainsi, le décès de Charles Aznavour n’a pas interrompu la procédure. Selon La Lettre A, Stéphane Hasbanian, l’avocat du chanteur décédé assure ne pas avoir connaissance de contrôle fiscal lié aux concerts à l’étranger.