C’était il y a 10 ans… Les frères Chérif et Saïd Kouachi attaquaient Charlie Hebdo et tuaient 12 personnes, dont huit membres de la rédaction.

"J'ai compris tout de suite qu'il se passait quelque chose"

Ce mardi 7 janvier 2025, soit dix ans après le drame, les hommages se multiplient. Marika Bret, ancienne DRH de Charlie Hebdo, qui a échappé de peu à cette attaque, était l’invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio. Elle est revenue sur cette terrible journée qui la hantera jusqu’à la fin de ses jours.

Je sortais d'un rendez-vous bancaire, donc j'avais éteint mon téléphone portable. J'ai allumé mon téléphone, j'ai vu un nombre de messages anormalement élevé. J'en ai écouté deux. J'ai compris tout de suite qu'il se passait quelque chose.

Ainsi, elle s'empresse d'appeler Charb. "Je n'arrivais pas à le joindre. Je m'accrochais au fait qu'il soit vivant (…) et puis j'ai fini par apprendre qu'il était mort. Qu'il avait été nommément assassiné. Et là, j'ai hurlé comme jamais de ma vie", se souvient-elle.

Si elle savait que Charb était menacé depuis des années, Marika Bret avoue toutefois qu’elle n’imaginait pas des "rafales de kalachnikovs dans une salle de rédaction en plein Paris".

"Je regrette profondément que Cyril Hanouna..."

Au cours de ce même entretien, Marika Bret a été invitée à donner son avis sur les récentes critiques de Cyril Hanouna.

Au mois d’avril dernier, l’animateur de Touche pas à mon poste et ses chroniqueurs avaient vivement critiqué la Une du journal consacrée au traitement médiatique de la mort du petit Emile. "C’est une honte. Vous pensez à la famille qui voit ça", s’était notamment exclamé Gilles Verdez.

Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir Marika Bret. "Je regrette profondément que Cyril Hanouna se comporte de cette façon là, et pas lui d'ailleurs, d'autres chroniqueurs sur son plateau, parce que si Cyril Hanouna peut faire une émission telle qu’il la fait aujourd’hui, et il le sait, c'est parce qu'on a cette liberté d'expression en France", a-t-elle confié dans un premier temps.

Et de poursuivre :

La liberté de penser est absolue, la liberté d'expression ne l'est pas. Elle est encadrée (…) Mais simplement, c'est avec cette liberté-là qu'il peut faire son émission. Une émission qu'il ne pourrait pas faire dans de nombreux pays.

Cyril Hanouna répondra-t-il à Marika Bret ?