Il y a des combats qu’on ne peut pas gagner. Pour Charlotte Gainsbourg, il semblerait que ce soit celui contre ses complexes qui est perdu d’avance. La chanteuse s’est confiée dans une interview à Libération sur ceux-ci. Elle y a notamment révélé avoir toujours été complexée :
J’ai tenu mon image à distance. Le fait d’avoir été très complexée très jeune, de ne pas ressembler assez à ma mère, a fait que je me trouvais très moche.
Une si basse opinion d’elle-même que Charlotte Gainsbourg a du mal à se regarder, que ce soit chez elle dans un miroir ou sur les tournages. Elle se refuse ainsi à aller observer le retour caméra d’elle afin de juger si elle est satisfaite ou non de sa scène et de sa manière de jouer :
Il faut que ce soit encore, naïvement, des moments volés, comme si de rien n’était.
"Je n’ai jamais été satisfaite, et je pense que c’est plus facile de vieillir comme ça"
Mais l’artiste parvient tout de même à trouver un point positif dans le fait de ne jamais s’être aimée :
Je n’ai jamais été satisfaite, et je pense que c’est plus facile de vieillir comme ça.
Un point fort encore une fois balayé par ses angoisses et en particulier celle de la vieillesse :
Même si c’est vrai aussi que je n’arrive pas à passer dans la catégorie quinquagénaire, ça me fout une trouille bleue.
Charlotte Gainsbourg fourmille de projets
La crainte de vieillir est d’autant plus grande quand on est une femme d’après Charlotte Gainsbourg :
Pour une femme, il n’y a rien de facile qu’on ait été sublime ou pas. Du coup, je ne m’aime toujours pas, et je demande souvent à ce qu’on juge pour moi.
Heureusement, ces complexes fermement ancrés n’empêchent pas l’artiste de mener de nombreux projets de front et notamment au cinéma. Dès le 2 juin, elle est par exemple à l’affiche du film Suzanna Andler.