Près de deux mois après la mort d’Alain Delon, le cinéma français a perdu un autre de ses grands acteurs. En effet, dans la soirée du 3 octobre 2024, Michel Blanc est décédé à l’âge de 72 ans. Une disparition soudaine qui a bouleversé ses proches et ses fans, d’autant plus que le comédien ne souffrait d’aucune maladie.
Il a été révélé un peu plus tard que celui qui a incarné l’inoubliable Jean-Claude Dusse dans la saga des Bronzés a succombé à un arrêt cardiaque , consécutif à une allergie lui ayant provoqué un œdème de Quincke. Après avoir passé un examen dans un cabinet de radiologie, Michel Blanc a commencé à se sentir mal et a été admis aux urgences de l’hôpital Saint-Antoine dans l’après-midi. Malgré avoir été "réanimé après six arrêts cardiaques", l’interprète de Quand te reverrais-je ? s’est éteint dans les bras de sa compagne.
Quelques heures après l’annonce de la triste nouvelle, Gérard Jugnot avait réagi au décès de son ami de plus de cinquante ans : "Je crois qu’on m’a dit qu’il avait fait une énorme allergie, un choc anaphylactique sur un médicament. Ils ont essayé de le réanimer, ça a été terrible pour toute la suite de la journée hier, mais il est parti", avait-il confié, encore incrédule, au micro de RTL.
Christian Clavier "inconsolable"
Si Gérard Jugnot a été le premier à exprimer sa peine sur la Toile, Christian Clavier était quant à lui resté silencieux. Ce n’est que quelques jours après les obsèques de Michel Blanc qu’il s’est exprimé sur les réseaux, en publiant un cliché en noir et blanc du défunt, dans ses jeunes années.
En avril dernier, la troupe du Splendid s'était réunie pour fêter les 75 ans de Paris Match. Des retrouvailles dont s’est souvenu Christian Clavier avec émotion dans les colonnes de l’hebdomadaire : "Nous sommes inconsolables de la perte de Michel. On s'est rendu compte à quel point nous étions présents dans l'inconscient collectif des Français", a expliqué l'acteur à l’affiche du film Jamais sans mon psy, avec Baptiste Lecaplain. Et d’ajouter :
C’était déchirant, car nous sommes plutôt discrets. On ne parle pas de nous à la troisième personne. On est toujours gênés de signer trop d'autographes ou d'être pris en photo. On a une pudeur. Les Français se sont dit, avec le décès de Michel : "Ils ne sont pas éternels… Et nous non plus".
Malgré la perte douloureuse de Michel Blanc, le Splendid n’a pas l’intention d’abandonner l’idée de se reformer un jour.
Nous ne sommes pas dans cet état d'esprit. Nous sommes une troupe de théâtre et le spectacle doit continuer.
A affirmé Christian Clavier.
D’ailleurs, la troupe a sorti son livre comme prévu le 21 novembre dernier, aux éditions du Cherche Midi. Au fil des pages, les lecteurs pourront découvrir "la saga du Splendid racontée par les artistes eux-mêmes, cinquante ans après la naissance de la troupe" :
Ce sont les acteurs de tous les superlatifs : super drôles, super cultes, super amis pour la vie. Pour la première fois, les voici réunis pour raconter leur histoire, celle d'une troupe nommée Le Splendid qui, en quelques années, a vu des copains de lycée se hisser au rang de superstars de la Comédie-Française……
Dans un entretien accordé à Ici Paris, Jean-Pierre Lavoignat, qui a été en charge de coordonner l’ouvrage, a cependant confié que "l’histoire du groupe ne sera plus jamais pareille" avec la mort de Michel Blanc.
L’envie de vivre
Au cours d’une interview accordée à la RTS, Michel Blanc s’était livré sur ses craintes face à la mort, manifestant une furieuse envie de croquer la vie à pleines dents :
Forcément, je ne suis pas emballé par l'idée. Je vous avoue franchement. Puis, j'ai terriblement peur de m'ennuyer après, parce que je m'ennuie facilement, alors l'éternité, vous imaginez ? Ça va être très long.
Avait-il avoué, sous couvert d’humour.
Il avait d'ailleurs indiqué qu'il ne croyait pas vraiment à la vie après la mort, car "ça dépend de ce qu'il y a après mais ce que nous promettent les églises, bon…", visiblement peu emballé à l'idée d'une autre vie dans l'au-delà :
Non, ça ne me parait pas très alléchant et puis bon, c'est bien la vie… Il y a un moment où il faut que ça s'arrête, c'est embêtant, je n'ai pas envie que ce soit là, maintenant.