La situation en Nouvelle-Calédonie reste tendue et préoccupante. Bien l’état d’urgence, décrété mercredi dernier, sera levé ce mardi 28 mai 2024 à 5h matin (20h00 lundi à Paris), les tensions persistent. Dans les quartiers de Nouméa, la capitale de l’archipel, les troubles civils se sont multipliés. Et après deux semaines d’émeutes, sept personnes ont perdu la vie. Les violents affrontements ont aussi fait de nombreux blessés
Alors que l’Élysée tente de renouer le dialogue, Christian Karembeu s'est exprimé sur ces tragiques événements. Au micro de Jacques Vendroux, l’ancien footballeur professionnel a regretté la situation sur sa terre natale. À titre d’information, le champion du monde 1998 est né sur l’île de Lifou, en Nouvelle-Calédonie.
Christian Karembeu en deuil
Selon les informations relayées, un projet de loi concernant le dégel du corps électoral est en partie à l’origine de la crise que traverse l’archipel. Une réforme voulue par le gouvernement, mais que les indépendantistes en Nouvelle-Calédonie refusent. Ils exigent ainsi le retrait de ce texte. Depuis, une série d’émeutes s’est produite partout sur l’île.
Au micro d’Europe 1, Christian Karembeu a révélé pourquoi il ne s’était pas exprimé sur la situation plus tôt. L’ancien consultant foot de France Télévisions a révélé à Jacques Vendroux qu’il est en deuil. Le mari de l’ex-skieuse alpine libanaise Jackie Chamoun a perdu deux membres de sa famille lors des violents affrontements. En effet, le père de Gaïa et Alessia a révélé que son neveu et sa nièce ont été assassinés.
J'ai perdu des membres de ma famille, c'est pour ça que je suis resté silencieux. Parce que je suis en deuil. Deux personnes de ma famille ont été tuées par balle dans la tête. Le mot est fort mais ce sont des assassinats et on espère qu'il y aura des enquêtes et des investigations sur ces meurtres.
"On ne peut pas tuer impunément des personnes"
Dévasté par le décès des membres de sa famille, Christian Karembeu a pointé du doigt la réforme électorale controversée initiée par le gouvernement. Selon lui, l’Exécutif a beaucoup de choses à se reprocher depuis l’annonce de ce projet de loi.
Normalement, le referendum doit être fait tous les deux ans et dernièrement, Paris a décidé de le faire en 2021 au lieu de 2022. Donc il y a eu des abstentions et le fait de pouvoir acter cette loi a entraîné cette réaction difficile que je condamne aussi. Dans les deux sens, on ne peut pas tuer impunément des personnes
Et l’ex-mari d’Adriana Karembeu a conclu :
Quand des idées sont soumises par l'État, je pense qu'il faut discuter, palabrer, pour que la loi puisse être digérée et faire partager ce qui est bon pour le pays et pour les communautés.
Une prise de parole forte qui pourra peut-être accélérer le retour à la normale en Nouvelle-Calédonie.