Ce 3 avril, les téléspectateurs de France 2 auront le plaisir de voir Christine and the Queens en prestation dans Taratata. L'émission a été enregistrée peu avant le confinement, et la jeune femme y chante Lettre à la France de Michel Polnareff. Dans un récent entretien réalisé avec nos collègues du Parisien, l’interprète de Saint Claude s'est confiée sur le choix de cette reprise. Elle a expliqué vouloir "faire un salut amical" à cet artiste "fondamental" pour elle.
Au cours de cet entretien, la chanteuse de 31 ans a également abordé son confinement, qu'elle a choisi de faire seule, et l'année difficile qu'elle a passée en 2019.
J'ai des petites crises existentielles, mais ça va. Je suis en confinement solo. C'est un choix pour bosser et écrire plus facilement. Et je pense que j'en avais besoin, j'avais besoin d'une purge. (...) Ce confinement pose la question de notre utilité à tous dans la société. Je ne sais pas si je suis utile, mais ma seule légitimité, c'est de créer et de performer. Et ce confinement me rappelle mes débuts : je suis toute seule dans ma chambre, et je bidouille des vidéos sur mon ordinateur portable.
2019, une année difficile
L'année 2019 n'a pas été de tout repos pour Christine and the Queens. Professionnellement, mais aussi dans sa vie privée, la chanteuse a dû faire face à de nombreux défis. Entre sa tournée, sa rupture amoureuse et le décès de sa mère, on peut dire que son année a été quelque peu chaotique. Elle a confié :
J'étais en tournée avec mon deuxième album et ma vie personnelle était en délitement. Il y avait entre la puissance sur scène, et le néant en dehors, une tension stimulante au départ. J'ai fait les deux Bercy sans aucune pression, j'avais juste la dalle. La scène était le seul endroit où je me sentais en sécurité. Mais la vie est devenue de plus en plus compliquée et la tension insupportable.
Et d'ajouter :
En avril 2019, j'ai commencé à écrire People I've Been Sad et j'ai ouvert la vanne.(…) C'était comme une lettre au public. En l'écrivant, je me suis beaucoup rappelé pourquoi j'avais inventé Christine il y a bientôt dix ans. J'étais extrêmement triste et je cherchais une porte de sortie. L'an dernier, alors que je retrouvais des tristesses au moins aussi intenses, je suis revenue à cette tendresse.