Christine Bravo peut ajouter son nom à l’infâme liste des femmes victimes d’agressions sexuelles. Depuis les révélations de l’affaire Harvey Weinstein, les femmes du monde entier se serrent les coudes pour que ces agissements cessent à jamais. Et elles n’ont plus peur d’en parler, comme c’est le cas de Christine Bravo
Christine Bravo humiliée
En effet, la journaliste de 61 ans a vécu de bien mauvaises expériences durant sa carrière à la télévision. Elle s’est confiée à nos confrères du magazine Télé-Loisirs sur un des pires moments de sa vie :
Personnellement, j’ai subi trois tentatives de viol, dont une à TF1, il y a 25 ans. Un homme, dont je ne donnerai jamais le nom, m’a enfermée dans son bureau, et arraché mon soutien-gorge. J’ai hurlé, ça m’a sauvée.
Ce qu’elle déplore encore plus, c’est le fait qu’absolument personne n’ait pris sa défense après l’incident.
Mais les gens avaient la tête baissée quand j’ai pu sortir. Il n’y avait aucune solidarité envers les femmes à l’époque et ce genre d’incident était monnaie courante.
La journaliste est également revenue sur la difficulté de dénoncer la personne après autant d’années.
Si le harceleur est décédé, ses enfants n’ont pas à le savoir. S’il est toujours vivant, il y a prescription et, en plus, on risque de se faire attaquer en diffamation. J’estime que le coup de genou que je lui ai asséné ce jour-là dans les parties génitales m’a remboursée.
Christine Bravo estime qu’elle a eu le bon réflexe, et que c’est ce qui a permis à la situation de ne pas dégénérer en quelque chose d’encore plus dramatique. Mais 25 ans après, elle s’en souvient encore, et n’oubliera jamais.