En décembre 2023, France 2 diffusait un numéro de Complément d’enquête dont l’un des sujets était consacré à Gérard Depardieu. L’émission a dévoilé des images choquantes de l’acteur, au cours desquelles il tient des propos particulièrement dégradants à l’encontre de la gent féminine, lors d’un voyage en Corée du Nord, pour y tourner un documentaire.
Alors qu’il visitait un haras, l’interprète d’Obélix est allé jusqu’à sexualiser une fillette d’une dizaine d’années durant un cours d’équitation. Une scène écœurante qui a scandalisé les téléspectateurs, nombreux à s’indigner sur les réseaux sociaux.
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Très vite, la famille de Gérard Depardieu a dénoncé un montage à charge, de manière à tronquer la réalité. Dans les colonnes du Journal du dimanche, le clan a accusé la production d’avoir réalisé "une véritable mise en scène, procédant par plans de coupe dont on sait qu’ils sont nécessairement suspects puisqu’on peut les monter comme on veut".
Une intervention politiquement correcte ?
Face à ces révélations, Yann Moix, qui a tourné ces images, avait exprimé ses doutes sur les propos tenus par Gérard Depardieu, qui a porté plainte contre la production de Complément d’enquête. "Je suis sûr à 99 % que Gérard a tenu ces propos sur une cavalière qui n’était pas la petite fille. Gérard est incapable de tenir des propos comme ça sur une enfant", avait-il déclaré dans les colonnes de TV Magazine.
Une prise de position qui avait renforcé les soupçons de manipulation des journalistes. Seulement, malgré s’être désolidarisé des propos de Gérard Depardieu, qu'il avait jugés "insupportables, inadmissibles" et "ignobles", il faut croire que Yann Moix partage le même avis que l’acteur sur de nombreux sujets.
En effet, ce vendredi 14 février 2025, le journal Libération a dévoilé de nouveaux enregistrements, qui datent de ce fameux séjour à Pyongyang. Et on peut entendre Yann Moix se montrer tout aussi grossier et graveleux que Gérard Depardieu, voire pire. "Il y a deux, trois s*lopes à Tours, quand j’étais à Saumur, y a deux cochonnes de Tours", a lancé l’acteur de 76 ans, peu après avoir atterri sur le sol coréen. Ce à quoi Yann Moix aurait répondu du tac au tac, suscitant l’hilarité de son interlocuteur :
Je connaissais les tours de cochonnes, mais pas les cochonnes de Tours !
Le lendemain, une nouvelle scène problématique aurait été capturée par les caméras. Au cours d’une cérémonie du régime nord-coréen, les deux hommes discutent d’une ancienne responsable politique, dont l’identité n’a pas été révélée par Libération :
Tu vois, ça me fait… de savoir que X, c’est toi qui l’as bien bourrée… C’est bien.
A "félicité" Gérard Depardieu.
"Léchée", aurait tenu à rectifier Yann Moix, qui aurait qualifié cette femme comme étant "trash", avant de se justifier sans vergogne, en serrant le poing :
Parce que c’est des femmes abîmées, c’est des femmes qui ressentent rien. Donc, faut cogner.
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Des déclarations embarrassantes
En plus de tenir des propos obscènes et misogynes, Yann Moix et Gérard Depardieu emploient volontiers des insultes homophobes, telles que "vraie f*otte", "p*d*é" ou encore "ma petite chatte". Deux jours plus tard, ils se sont retrouvés dans le fameux haras, où la fillette qui montait à cheval n’a pas été leur unique cible. Faisant l’apologie de la violence conjugale, Gérard Depardieu a commenté, goguenard, le passage d'un cavalier qui cravachait son destrier :
Regarde, ils les frappent comme moi je frappe ma femme.
"Dans la croupe !", aurait acquiescé Yann Moix, avant de s’extasier sur les "bonnes levrettes claquées".
Ces nouvelles révélations mettent à mal la défense de Yann Moix et Gérard Depardieu, alors que leur avocat avait affirmé que ce voyage de fiction n’était constitué que de mises en scène. L’écrivain aurait donné des consignes claires au comédien, pour que ce dernier se montre volontairement "obséquieux", "salace" et "provocateur". Mais la diffusion de ces enregistrements devraient le faire revoir sa stratégie de défense.
Le 28 octobre 2024, Gérard Depardieu était attendu au tribunal, pour l’ouverture de son procès. Pour rappel, deux femmes ont porté plainte contre la star du 7ème art, qu’elles accusent d’agression sexuelle lors du tournage du film Les Volets Verts, réalisé par Jean Becker. Mais à quelques heures de l’audience, son avocat, Me Jérémie Assous, informait que son client ne comparaîtra pas devant ses juges, pour des raisons de santé. “Gérard Depardieu est extrêmement affecté et malheureusement, ses médecins lui interdisent de se présenter à l'audience”, a-t-il affirmé, précisant au passage qu'il avait sollicité un délai de six mois.