Cambodge, Tchétchénie, Kosovo… Dorothée Olliéric a couvert des conflits majeurs à travers le monde au cours de sa carrière. Et sur le terrain, la reporter de guerre a été témoin des pires horreurs. Au Rwanda, elle a notamment vu des milliers de cadavres découpés en morceaux. Celle qui a mené l’une des dernières entrevues avec général Pinochet au Chili continue toutefois son travail de journaliste pour France TV, malgré ces expériences traumatisantes.

Elle mène cependant une double vie en raison de sa passion pour le grand reportage. Avec Philippe Vandel, son compagnon de longue date, elle a en effet deux enfants. La Nantaise est la maman de Félix et Castille, âgés respectivement de 22 et 20 ans. Auprès des journalistes du Buzz TV, la mère de famille avait récemment accepté de se confier sur son rôle de mère et sur son couple. Découvrez ses révélations.

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Dorothée Olliéric sur le terrain @ Instagram

"Avec lui, les départs ont toujours été légers"

La vie de Dorothée Olliéric est tout sauf ordinaire. Au fil des années, la grand reporter de guerre a souvent risqué sa vie. Sa détermination et son courage lui ont permis de rencontrer des personnes exceptionnelles sur le terrain. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles elle continue de réaliser des reportages en zones de conflit, et ce, malgré les situations les plus dangereuses.  

Dans son autobiographie Maman s’en va-t-en guerre, aux éditions du Rocher, la célèbre journaliste évoque notamment ses expériences et elle se confie également sur sa vie de famille. Et sur le plateau du Buzz TV, en septembre dernier, l’intéressée s’était livrée comme rarement sur son couple avec Philippe Vandel.

L’ancienne figure de Canal+ a toujours été d’un grand soutien pour Dorothée Olliéric. Et à chaque départ, le journaliste dissimule ses inquiétudes quant aux destinations dangereuses qu’elle doit rejoindre.  

Il ne m’a jamais dissuadée. Je faisais déjà ce métier avant de le rencontrer. Avec lui, les départs ont toujours été légers, gais, joyeux. Même s’il était peut-être inquiet, il ne m’en a pas fait part. Ça aurait été très plombant et difficile si tout le monde avait la larme à l’oeil. Et puis il faut être là pour les enfants. En tout cas, il ne montre pas et c’est très bien comme ça (...) Un jour, notre amie commune Manon Loizeau (journaliste, ndlr.) me le passe au téléphone, puis on s’est rencontrés et on ne s’est plus jamais quittés. Et ça fait 25 ans. Et on a deux enfants.

Dorothée Olliéric se confie sur son rôle de mère

Après la naissance de son premier enfant, Dorothée Olliéric a temporairement accepté un poste de chef de service adjoint pour être un peu plus disponible pour lui. Cela a duré un temps, mais malgré l’arrivée de sa fille, elle a cependant fait le choix de revenir totalement sur le terrain.

La grand reporter de guerre a ainsi fait l’objet de critiques. Et ses détracteurs l’ont accusée d’être une "mauvaise mère". Elle a pourtant sorti cet ouvrage afin de révéler à ses enfants pourquoi elle aime son métier et pourquoi il est difficile pour elle d’y renoncer.   

Je veux leur expliquer pourquoi leur maman a pris autant de risques, pourquoi je suis partie. Ce n’est pas parce que je ne les aime pas, ce n’est pas parce que je les ai abandonnés mais c’est un métier de passion. Et ce n’est pas pour ça qu’on est une mauvaise mère. Je me rattrapais au retour, j’étais même présente à distance. Je pense qu’ils l’ont compris, ils m’ont pardonné. Ma fille a écrit une lettre à la fin du livre pour me dire qu’elle était fière de moi.

Et de poursuivre :

Ils m’ont demandé comment je me protégeais alors un jour, je leur ai fait essayer mon gilet pare-balles que je rapportais avant mon départ. C’était lourd, avec le casque sur la tête. Une bonne manière de leur montrer que j’étais bien protégée. Je ne disais pas qu’il n’allait rien m’arriver mais je dédramatisais. Et ils étaient rassurés.

Une fois en famille, Dorothée Olliéric s’assure toutefois de laisser ses préoccupations professionnelles de côté.