Stockton Rush, le PDG d’OceanGate, Paul-Henri Nargeolet, expert du Titanic, Hamish Harding, ainsi que Shahzada Dawood et son fils Suleman, âgé de 19 ans, ont tous perdu la vie dans un tragique accident en mer. Afin de contempler l’épave du Titanic d'un peu plus près, les cinq hommes sont partis en expédition à bord du Titan, un petit sous-marin exploité par OceanGate, une société privée américaine qui fournit des submersibles avec équipage, destinés au tourisme.
Le Titan avait donc été construit pour assurer des visites de l’épave du Titanic, facturées 250 000 dollars par personne. Hélas, le véhicule marin ne fera plus jamais de descente sous-marine. Alors que le Titan se trouvait non loin de l’épave du célèbre paquebot, le submersible a implosé par 3 800 mètres de fond, entraînant sa destruction et la mort de tous ses passagers. Un drame qui a énormément fait réagir sur les réseaux sociaux.
Un aller sans retour
C’est le 18 juin 2023, au petit matin, que le Titan plonge pour la dernière fois dans les eaux de l’Atlantique Nord, depuis Terre-Neuve, au Canada. Environ deux heures plus tard, le contact est perdu avec l’appareil. C’est lorsqu'il a été constaté que le Titan ne refaisait pas surface dans l'après-midi que les autorités ont décidé d’entamer des recherches, employant les grands moyens. Des avions américains et canadiens, équipés de puissants sonars, ont ainsi été envoyés survoler la zone de recherche, tandis que la France a mis son navire L’Atalante à disposition, sollicitée par l’US Navy.
Le 21 juin, les US Coast Guards font savoir que des "bruits sous l’eau" ont été détectés par des avions canadiens en mission. D’après le magazine Rolling Stones, ces bruits, qui s’apparentaient à des "coups" donnés sur la coque, auraient été entendus toute les trente minutes. Un faux espoir car il sera indiqué peu après que ces sons indéterminés ne provenaient pas du Titan.
Le lendemain, les gardes-côtes américains ont annoncé avoir retrouvé "un champ de débris (…) près du Titanic", non loin de l'épave, correspondant au submersible de tourisme : "C’est un environnement qui ne pardonne pas, à ces profondeurs", a déclaré John Mauger, le contre-amiral des garde-côtes américains, avant de confirmer qu’il n’y avait aucun survivant .
Ironie du sort ?
Les mémoires de Hamish Harding, Shahzada et Suleman Dawood ont été saluées par James Cleverly, le ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni. Sur Twitter, le politicien a déploré la "tragique nouvelle" et exprimé son "soutien" et ses condoléances profondes" aux famille des trois ressortissants britanniques.
L’explorateur français Paul-Henri Nargeolet a eu droit à un hommage rendu à la Cité de Mer, un parc scientifique dédié à l’exploration sous-marine, situé à Cherbourg-en-Contentin, en Normandie.
Quant à James Cameron , il a également pris la parole. Ce dernier s’est beaucoup inspiré des travaux de Paul-Henri Nargeolet pour réaliser le film Titanic, qui a été le plus grand succès de sa carrière. Aussi n’a-t-il pas hésité à faire part de son incompréhension face à ce qu'il considère comme une répétition de l'histoire :
Je suis frappé par la similitude de la catastrophe du Titanic lui-même, où le capitaine a été averti à plusieurs reprises de la présence d’un iceberg devant son navire et pourtant il a avancé à pleine vitesse dans un bloc de glace.
Car le Titan n’avait jamais été homologué par un organisme indépendant, de par sa conception jugée trop innovante pour être validée comme sûre. Cependant, il pouvait légalement circuler sur les eaux internationales, malgré son autonomie limitée et les réticences de David Lochridge, le directeur des opérations maritimes d’OceanGate. Mais les recommandations de ce dernier n'auront pas été écoutées par Stockton Rush et lui ont même coûté sa place dans l’entreprise.
Une tragédie qui ne sera pas exploitée par James Cameron
Ce vendredi 14 juillet, le tabloïd The Sun affirmait que James Cameron avait été contacté pour réaliser une série sur cette aventure funeste. Le réalisateur aurait même été en discussion avec une célèbre plateforme de streaming pour retracer le destin malheureux des cinq occupants du Titan :
Cette catastrophe est considérée comme un événement majeur par (ce géant du streaming, qui la juge suffisamment marquante pour être adaptée en série, NDLR) et James Cameron est leur premier choix pour la réalisation.
A glissé une source.
Mais il faut croire qu’elle s’est lourdement trompée et que ses propos ont poussé James Cameron a bousculé ses habitudes. Ce samedi 15 juillet, l’homme de 68 ans a tenu à couper court aux rumeurs et remettre les choses au clair sur son compte Twitter :
Je ne réponds généralement pas aux rumeurs offensantes dans les médias, mais je dois le faire maintenant, je ne suis pas en pourparlers pour un film sur OceanGate et je ne le serai jamais.
Un message on ne peut plus clair, qui devrait être pris en compte.