Le chanteur Christophe a été emporté par un emphysème pulmonaire le 16 avril dernier, à Brest, où il était hospitalisé en réanimation. Sans doute atteint par le covid-19, l’artiste avait été pris d’une forte fièvre et d’une sérieuse toux un mois avant son décès. Inconsolable, Eddy Mitchell évoque leur amitié dans un entretien accordé aux Inrocks :
Nous partagions la passion du cinéma, le goût pour les années 1950, pour certaines actrices, certains films… Et surtout le goût de la collection de films. Nous aimions tous les deux la pellicule. Je me souviens dans les années 1970-80, quand j’arrivais chez lui les bras chargés de film.
Se remémore-t-il avant de rendre hommage à son vieil ami :
Je l’aimais et je l’admirais. Comme artiste et comme personne.
« Il est mort sans cérémonie. C’est affreux »
Bouleversé par le décès de l’interprète des Mots bleus, le rockeur regrette de ne pas avoir pu lui rendre un dernier hommage :
Il est mort à Brest, sans cérémonie, sans personne. C’est affreux d’imaginer ça. Cette saloperie de pandémie nous fait crever comme des chiens.
Un enterrement en petit comité
D’abord hospitalisé à Paris, à l’hôpital Cochin, Christophe avait été transféré en TGV médicalisé à l’hôpital de Brest le 1er avril 2020 en raison d’un nombre trop important de patients placés en réanimation. Son corps a été rapatrié vers la capitale peu de temps après son décès. En 2016, l'artiste confiait dans Thé ou café qu'il souhaitait être enterré de manière discrète :
Je veux être peinard.
Expliquait-il à l'époque.
Un souhait qui, hélas, a été entendu.