Dans l’émission Vous avez la parole diffusée sur France 2 le 15 octobre, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a répondu aux interrogations des Français. Tous les secteurs étaient présents, de celui de la santé aux étudiants.
Et le secteur culturel était lui aussi représenté. Fortement touché par les nouvelles mesures du gouvernement, à savoir le couvre-feu, c’est un domaine très inquiet pour son futur.
Et l’humoriste Elie Semoun était là pour défendre son milieu et exprimer les inquiétudes des acteurs du système :
C’est un peu une catastrophe. Je parle au nom des techniciens et de ceux qui sont autour car je suis en quelque sorte un privilégié.
Un sujet plus personnel évoqué
L’artiste a aussi profité de cette tribune pour s’exprimer sur un sujet plus personnel, celui de la disparition de son père.
Celui-ci est décédé il y a peu, le 12 septembre dernier. Si ce n’est pas le coronavirus qui l’a tué, Elie Semoun impute quand même une responsabilité à ce virus ou en tout cas à ses conséquences.
Face au ministre de la Santé, il a déroulé le triste récit des derniers mois de son père, atteint d’Alzheimer :
Il a été dans un Ehpad parce qu’on pouvait plus le garder. Le confinement est arrivé. Il a pas vraiment compris pourquoi on n'était plus là. Il a pensé qu’on l’avait abandonné. On a eu beau lui expliquer, lui dire, lui téléphoner, faire des FaceTime, etc., mais ça compte pas pour quelqu’un qui a Alzheimer et il était sur une pente savonneuse et ça a été très vite. Il est pas mort du Covid mais sa perte a été accélérée à cause de ça, à cause du confinement.
Olivier Véran compatissant
Et si Elie Semoun dit se permettre un récit si personnel c’est qu’il n’est pas le seul à avoir vécu cette situation de perte d’un proche indirectement liée au coronavirus. Olivier Véran qui semble hocher de la tête tout au long du discours, a répondu à l’artiste en lui disant connaître lui aussi des gens dans cette situation dont des proches. Il a compati sans conditions à la tristesse d’Elie Semoun et a dit faire
le maximum pour que ça n’ait plus besoin de se reproduire mais, encore une fois il y a des situations qui peuvent exiger de fermer les EHPAD pour des personnes extérieures.