Le 7 décembre dernier, France 2 diffusait un nouveau numéro de Complément d’enquête dont l’un des sujets était consacré à Gérard Depardieu. L’émission a dévoilé des images choquantes de l’acteur, au cours desquelles il tient des propos obscènes et dégradants à l’encontre de la gent féminine, lors d’un voyage en Corée du Nord.

Alors qu’il visitait un haras durant un cours d’équitation, l’interprète d’Obélix est allé jusqu’à sexualiser une fillette d’une dizaine d’années : "Si jamais il galope, elle jouit. C'est bien ma fifille, continue ! Tu vois, elle se gratte là", peut-on l’entendre dire à la caméra. Une scène écœurante qui a scandalisé les téléspectateurs, nombreux à s’indigner sur les réseaux sociaux.

Très vite, la famille de Gérard Depardieu a dénoncé un montage à charge, de manière à tronquer la réalité. Dans les colonnes du JDD, le clan a accusé la production d’avoir réalisé "une véritable mise en scène, procédant par plans de coupe dont on sait qu’ils sont nécessairement suspects puisqu’on peut les monter comme on veut".

La justice est saisie

Quelques jours après la diffusion, Gérard Depardieu a déposé plainte contre France Télévisions et la société Hikari, détentrice des rushes issus d'un documentaire qui n’a finalement jamais vu le jour. De son côté, le groupe audiovisuel public s’est défendu en faisant appel à un huissier qui avait attesté de l’authenticité de la séquence choc.

Au cours de cette séquence, je constate qu'à l'exception de la jeune fille, seuls des cavaliers d'apparence masculine entrent en premier plan des caméras.

Avait ainsi indiqué l’officier ministériel.

Près de six mois après le dépôt de plainte de la star du 7ème art, la justice a tranché et rendu son verdict en faveur de Gérard Depardieu. D’après les informations du JDD, les juges ont ordonné "par souci de transparence" que "les fameux rushes, décrits comme manipulés, lui soient restitués". Aux yeux du tribunal judiciaire de Paris, "l’atteinte alléguée au secret des sources" avancée par la société de production pour ne pas transmettre ces images "n’est pas avérée".

Une nouvelle accueillie comme une victoire par le clan Depardieu. Alors que France Télévisions et la société Hikari ont fait appel de cette décision, le tribunal devra démontrer d’ici ces prochains jours s’il y a bien eu manipulation des images, dont Yann Moix avait dévoilé l'origine de la fuite.

Un soutien de taille pour Gérard Depardieu

Bien qu’il ait été radié de l’Ordre du Québec et failli perdre sa Légion d’honneur, celui qui fait l’objet de plusieurs plaintes pour viol n’a cependant pas été complètement lâché par ses pairs. En effet, une tribune en soutien à Gérard Depardieu, signée par plus d’une cinquantaine d’artistes, a été publiée par Le Figaro. Emmanuel Macron s’est même exprimé sur l’affaire, déclarant que Gérard Depardieu "rend fière la France" : "Il y a une chose dans laquelle vous ne me verrez jamais, ce sont les chasses à l’homme, je déteste ça".

Malgré tout, l’acteur de 75 ans a été convoqué par la police le 29 avril dernier. Placé en garde à vue au petit matin, il a été relâché en fin de journée. Comme l’a rapporté Le Parisien, son procès devrait s’ouvrir en octobre 2024.