Hélène Darroze a elle aussi du mal à subsister au milieu de la crise du coronavirus. Comme de nombreux restaurateurs, la cheffe étoilée à bien du mal à se maintenir à flot alors que ses restaurants ont dû fermer, que ce soit à Londres ou à Paris.
Et alors que le confinement doit se terminer le 1er décembre, il se murmure de manière de plus en plus insistante que les restaurants pourraient devoir rester fermés jusqu’à la mi-janvier.
La cheffe inquiète plus pour les autres restaurateurs que pour elle
La cheffe a bien mis en place un service de plats à emporter pour tenter de compenser la monstrueuse perte de chiffre d’affaires mais elle n’en peut plus. Invitée d’Europe 1 le 19 novembre, elle a tout d’abord décrit sa propre situation :
Bah c'est pas facile, comme tout le monde. Mais j'ai quand même la chance de tourner Top Chef en ce moment, d'avoir des petites choses à côté qui font que je m'occupe. J'ai aussi ouvert un des restaurants en vente à emporter, ça marche plutôt pas mal.
La cheffe a ensuite confié sa véritable inquiétude pour les restaurateurs moins privilégiés qu’elle :
Au moment où les problèmes et les angoisses sont arrivés, j'ai décidé de vivre au jour le jour. C'est pas la peine de se faire du souci pour demain parce que pour le moment il n'existe pas. Je ne vais pas personnellement me plaindre. Je fais comme je peux, c'est pas facile tous les jours, mais j'arrive à résister. Par contre je pense à tous les petits restaurateurs de province.
Des assurances qui ne répondent jamais
Et pour Hélène Darroze, ce qui risque d’achever la restauration, c’est les charges et les assurances :
On a de grosses charges, on a une grosse main d'oeuvre avec beaucoup de collaborateurs. Il faut qu'on nous aide sur les loyers. J'ai 20 000 euros de loyer qui tombent tous les mois ! Il faut aussi peut-être mettre son nez sur les assurances. C'est une catastrophe naturelle ce qu'on est en train de vivre. Elles devraient être là pour nous aider. Depuis le 14 mars je leur écris, je n'ai même pas une réponse.
La cheffe étoilée met ainsi en évidence un problème dénoncé par de multiples acteurs du domaine de la restauration, l’absence de réactions de la part d’assureurs à qui ils versent pourtant de l’argent depuis des années.