Ce mercredi 31 mars 2021, Hélène de Fougerolles était invitée sur le plateau de 6 à la maison sur France 2 afin de revenir sur son expérience en tant que mère d’une fille atteinte d’autisme.
C’est le 14 février dernier, dans l’émission Sept à Huit, qu’elle avait brisé le silence en dévoilant la condition de sa fille âgée de 17 ans. Elle gardait alors se secret pour elle, rongée par la culpabilité de se penser à l’origine de l’autisme de sa fille.
Celle qui a pu sortir son livre T'inquiète pas , maman, ça va aller le 24 février 2021, se livre désormais sans détour sur le sujet.
Hélène de Fougerolles avoue avoir été dans le déni
Face à Anne-Elisabeth Lemoine, Hélène de Fougerolles a déclaré qu’on lui avait parlé de la théorie voulant que l’autisme se transmette génétiquement, et principalement par la mère. Cela n’a pas manqué de bouleverser la comédienne lorsque le diagnostic a été fait.
Je me suis sentie responsable parce qu'on disait que c'était un problème maternel avant tout, je n’avais pas envie de ces conversations-là et puis je ne les assumais pas.
a-t-elle déclaré avant d’ajouter :
Moi je suis dans le déni total, j'y connais absolument rien en administratif.
C’est en effet le père de Shana, le producteur Eric Hubert de qui elle a divorcé en 2007, ainsi que sa belle-mère qui ont été d’une aide précieuse à ce sujet.
Des propos difficiles à entendre
Anne-Elisabeth Lemoine a alors voulu revenir sur ce déni d’Hélène de Fougerolles en tâchant de l’expliquer davantage :
Il y avait du déni parce que vous refusiez aussi d'entendre un discours médical que vous jugiez agressif, que vous jugiez violent. Si ce trouble autistique a été diagnostiqué à 13 ans, vous entendez des phrases du genre 'elle va devenir psychotique ou schyzophrénique' votre fille de 5 ans, ou alors 'elle est foutue'. Ce sont des choses qu'on vous assène en rendez-vous parce que c'est elle qui vous console et qui est presque plus forte que vous dans ces circonstances-là.
L’actrice a alors répondu en affirmant ne plus du tout avoir le même regard sur sa fille. Si elle avait pu être effrayée par tout ce qui a pu être dit lorsque l’autisme de son enfant a été diagnostiqué, elle admire désormais les particularités de Shana.
On met des mots qui sont parfois un peu froids et un peu brutaux comme 'elle est handicapée mentale' ou 'elle est déficiente mentale'. Moi je la vois comme quelqu'un qui a des particularités, mais parfois exceptionnelles.
Un très beau témoignage.