Le visage tuméfié, une impressionnante entaille au niveau du sourcil droit, Hugo Clément fait partie des nombreuses personnes blessées ce samedi 1er décembre lors de la nouvelle manifestation des gilets jaunes à Paris.
Un projectile venu des forces de l’ordre ?
Ainsi, selon sa compagne Alexandra Rosenfeld, l'ancien journaliste de Quotidien a visiblement été victime des débordements.
En effet, l'ancienne Miss France a partagé un message écrit par Hugo Clément dans lequel il affirme avoir été percuté par un projectile en plein visage alors qu'il s'était arrêté pour prendre des photos de manifestants qui montaient des barricades dans le 8e arrondissement de Paris.
J'ai garé le scooter et commencé à filmer, en conservant mon casque de moto sur la tête.
A expliqué Hugo Clément dans un long message publié par sa compagne sur Twitter.
Selon lui, rien ne pouvait l'identifier comme journaliste. Il poursuit en expliquant qu'il a tourné le dos aux manifestants pour filmer les policiers qui approchaient quand il a été « percuté par un projectile en plein visage ».
La visière du casque a explosé et je suis tombé.
A-t-il détaillé.
Alors qu'il se trouvait au sol, une personne a volé son téléphone portable tandis que des manifestants l'ont mis en sécurité pour lui « prodiguer les premiers soins ». Il est alors monté dans un taxi avec Alexandra Rosenfeld vers l'hôpital Bichat. Sur place, il s'est fait recoudre l'arcade avec sept points de suture.
A l'encontre des règles de sécurité élémentaires
Enfin, le journaliste du site Konbini News estime avoir été victime d'un « tir tendu qui va à l'encontre des règles de sécurité élémentaires ». Celui-ci pourrait être, selon l'intéressé, l’œuvre des forces de l'ordre.
Je ne pointe pas du doigt l'ensemble des policiers, qui ont dû travailler dans des conditions très difficiles et stressantes. Je regrette simplement ce tir tendu, qui va à l'encontre des règles de sécurité élémentaire.
Hugo Clément termine son message par un mot de remerciement aux personnes, « dont certaines portaient des gilets jaunes », qui l'ont aidé lorsqu'il est tombé à terre. Il remercie aussi ceux qui lui ont envoyé des messages de soutien qui lui « font très plaisir ».
Selon la préfecture de police de Paris, les violents affrontements entre les casseurs et les forces de l’ordre ce samedi 1er décembre ont fait 133 blessés (dont 23 policiers).