On dit bien souvent que derrière un clown se cache souvent une grande tristesse. C’est le cas d’Inès Reg qui est, petit à petit, parvenue à faire de son complexe une force. L’humoriste de 28 ans est au cœur d’un projet très important pour elle. En effet, elle est devenue la marraine d’un programme intitulé A bonne école et qui devrait être diffusé en septembre prochain sur Canal +.
La jeune femme a alors accompagné des collégiens de 5e de Viry-Châtillon (Essonne), cité voisine de celle où elle a pu grandir (la Grande-Borne). Le but sera alors de trouver les pratiques adéquates pour mettre un terme le harcèlement scolaire. Car le harcèlement scolaire, Inès Reg l’a aussi vécu.
Moquée pour sa taille
A 28 ans, Inès Reg mesure 1,50 m. Plus jeune, et encore plus petite, elle était la cible de moqueries comme elle a bien voulu le confier au Parisien.
On m'appelait la naine, on me donnait du Mimie Mathy 24 heures sur 24, on me mettait des choses en hauteur pour que je ne puisse pas les attraper, ça a été très compliqué à vivre.
Malgré tout, elle estime avoir eu la chance puisqu’à son époque, les réseaux sociaux n’hésitaient pas et elle a pu passer à côté du cyber-harcèlement qui est désormais un véritable fléau.
Pour la nouvelle génération, ce qui est encore plus dur, c'est qu'ils doivent aussi gérer les réseaux sociaux. Moi, j'ai eu la chance de vivre ma jeunesse sans Facebook, sans Instagram... Quand je vois dans quel état me mettent certains commentaires de haters alors que j'ai du recul, j'imagine ce que ça doit être quand on est en train de se construire...
L'humour comme défense
Pour Inès Reg, si elle est parvenue à connaître le succès en tant qu’humoriste c’est avant tout parce qu’elle s’est servie de ces brimades et de ce qu’elle considérait comme sa faiblesse à l’époque pour transformer tout ça en force.
J'en suis sûr à 1500%. Sur scène, je continue à faire beaucoup d'autodérision.
Elle a ajouté que son entourage l’avait beaucoup aidée à l’époque :
J'ai eu la chance d'avoir une maman à qui je disais tout, c'est important, de ne pas se replier. La discussion, ça a été ma plus grande force. Ma mère et mes oncles m'ont appris à en rire, à avoir de la répartie pour que ça devienne une force.