Il y a quelques jours, 15 finalistes ont été sélectionnées afin de participer à la première édition de Miss Esthétique France. Un concours sans critère, dédié aux femmes de tous horizons. Il fait alors un pied de nez à Miss France en bousculant les codes. C’est lors de la conférence de presse que nous avons eu la chance d’interviewer Jean-Michel Maire qui animera la grande finale le 27 février 2022 au côté de Milla Jasmine.
Le concours Miss Esthétique a été largement critiqué sur la toile et à la télévision, notamment à cause d’un des lots qui permet à la gagnante de remporter des soins esthétiques et ou/opération chirurgicale à hauteur de 15 000€. Qu’en pensez-vous ?
Je peux comprendre qu’on critique. C’est vrai que parmi les lots il y a une certaine somme en chirurgie esthétique. Mais on a toujours tendance à cantonner la chirurgie à des opérations liées aux seins, aux fesses alors que ça pourrait très bien servir pour se refaire les dents, recoller ses oreilles, faire une thalasso ou retirer des varices…
Personnellement, j’ai eu des complexes. Je me suis fait opérer pour me sentir mieux et je trouve ça un peu désuet de trouver ce lot « tabou » alors qu’il y a de nombreux pays dans lesquels c’est démocratisé.
D'une manière générale, que pensez-vous de la chirurgie esthétique ? Ne pensez-vous pas que la beauté naturelle des femmes devraient être davantage valorisée à la télévision/sur les réseaux sociaux ?
C’est très sexiste qu’on limite la femme à un physique, à un âge, à une taille minimum, au fait qu’elle ait un petit copain comme dans le concours Miss France. Je trouve ça hallucinant ! Une femme peut être très jolie et se sentir belle en ayant eu des enfants, avec quelques kilos en trop, un piercing, un tatouage… Il y a tellement de beautés différentes que les cantonner à des critères trop obtus est très vieillot.
Quelle est votre définition de la beauté chez une femme ?
Je suis un vrai cœur d’artichaut, je n’ai pas de critères précis ! Ça peut être une fille rousse, africaine, asiatique, normande avec des formes, pas de formes, j’aime toutes les morphologies ! Chez moi c’est plus un feeling, une approche, c’est un flash mais je n’ai pas de critères particuliers.
Récemment, lors d’une interview pour StarMag, vous avez confié que vous alliez partir à l’étranger, quel chroniqueur va le plus vous manquer ?
Sans être hypocrite, il y en a plusieurs mais les deux principaux sont Mathieu Delormeau et Benjamin Castaldi. C’est une histoire de mecs on fait des parties de poker ensemble, on sort, on va boire des coups…
J’adore aussi Valérie Bénaïm, ainsi que Géraldine Maillet, que j’ai appris à connaître. Je suis proche d’Isabelle et j’adore Gilles, ils vont tous me manquer à des degrés différents.
Qui serait le ou la candidat(e) idéal(e) pour vous remplacer sur le plateau de TPMP ?
Ils peuvent tous me remplacer. Je suis déjà remplacé d’ailleurs. Tous ceux qui sont autour de la table sont très bons, je regarde tous les soirs l’émission. Je prends d’ailleurs plus de plaisir à la regarder plutôt qu’à la faire. Quand je la faisais, j’étais concentré : il faut toujours faire attention à soi, sa posture, ses mimiques… Depuis que je la regarde depuis mon canapé, je la trouve excellente et il n’y a rien à changer.
Avez-vous déjà songé à avoir votre propre émission ?
Animer des débats ne me plairait pas honnêtement car j’aime trop parler. J’aurais envie de donner mon avis donc je ne serais pas bon. J’aurais bien aimé, si on me l’avait proposé, animer une émission de terrain style « Recherche appartement ou maison » comme Stéphane Plaza qui va à la rencontre des gens, qui discutent avec eux. On l’avait fait à un moment sur C8 ça s’appelait « Les enquêtes de TPMP » et ça m’avait beaucoup plu. J’aurais bien aimé animer aussi « L’amour est dans le Pré », quelque chose de pas trop formaté qui laisse place à l’improvisation, à la convivialité.
Trouvez-vous que TPMP est trop formaté aujourd’hui ?
Absolument pas, c’est une émission en direct où tout peut se passer par définition et Cyril est tellement impliqué dans le projet ! Il casse ce que l’on appelle le « conducteur » qui est la structure et l’architecture de l’émission toutes les 5 minutes.
S'il y a un bon sujet il le fait durer, si un autre est moins intéressant, il le zappe rapidement. Il a le nez pour sentir ce qui est bien ou pas bien et il navigue en fonction de son instinct. Et jusqu’ici on peut dire qu’il ne s’est pas trompé.
Vous avez récemment évoqué votre salaire dans TPMP People, pourquoi avoir communiqué sur ce sujet en toute franchise ?
Je n’ai aucun tabou avec l’argent et le fait de ne pas en parler signifie qu’on se sent un peu « honteux » de gagner cette somme. En revanche, je peux comprendre que les gens trouvent ça honteux. Chacun à son avis sur la question. D’ailleurs je le dis moi-même que je trouve ça un peu exagéré. C’est beaucoup d’argent. Mais c’est le système qui veut ça !
On gagne toujours beaucoup moins que les footballeurs et que plein d’autres gens. Après lorsque l’on me dit ‘pourquoi tu le prends’, je réponds que je suis lucide mais pas débile non plus. J’en profite, certes, mais si quelqu’un m’arrête dans la rue pour me dire que mon salaire est indécent je lui répondrais que je suis d’accord avec lui.
Dernièrement, vous avez reçu Afida Turner sur le plateau de TPMP, qu’avez-vous pensé de son passage qui a été largement critiqué sur les réseaux sociaux ? Est-ce un personnage ou est-elle vraiment comme ça selon vous ?
C’est un ovni, elle est perchée. Si c’est un personnage, on peut dire qu’elle le tient bien. Si elle est naturellement comme ça, je n’aimerais pas habiter avec elle. On ne doit avoir qu’une envie en fin de journée, c’est de prendre un Xanax et d’aller dormir. J’espère pour son mari qu’elle est plus calme dans la vraie vie car il doit être épuisé ! En tout cas, lorsqu’il s’agit de faire le show, ça peut être perçu comme vulgaire, extravagant, excessif, mais elle le fait bien.
Qu’en est-il de votre livre « Mémoires d’un loser heureux » que vous rédigez actuellement ?
Je l’ai enfin fini ! Je l’ai donné à relire à la mère de ma fille qui m’a conseillé de le classer par ordre chronologique plutôt que par chapitre. Alors je l’ai détricoté pour le reconstruire autrement. Je l’ai également fait lire à la mère de mon fils qui m’a conseillé de l’illustrer avec des photos de mon enfance, de ma vie car il y a beaucoup de fans de TPMP qui aiment bien voir les souvenirs et à quoi on ressemblait avant… Donc je me suis mis en recherche de clichés de moi quand j’étais petit, ado ou encore quand j’étais journaliste. Ça a un peu retardé la sortie du livre. Comme personne ne l’attend spécialement on va le sortir en mars/avril.
Pourquoi vouloir parler de vos « échecs » plutôt que de vos réussites ?
Car j’ai raté plus de choses que j’en ai réussi ! J’aurais du mal à raconter autre chose sincèrement. Si je fais un retour en arrière sur ma vie, je dirais que j’ai eu beaucoup de chance pour compenser mes manques et mes erreurs. J’ai toujours eu une bonne étoile qui m’a permis de rebondir quand je n’ai pas été très bon dans un domaine. J’ai un tempérament foncièrement optimiste, je me relève toujours de mes échecs car j’arrive toujours à en tirer quelque chose de positif. J’apprends, pas vraiment pour m’améliorer, mais surtout pour garder le côté sympa de l’aventure, même si elle n’a pas été très fructueuse. J’ai pris le parti d’en rire et d’en garder un souvenir heureux et ça tombe plutôt bien car j’en ai eu un paquet ! Je les raconte avec humour dans le livre et tout est vrai ! Par exemple, je suis le seul chroniqueur de TPMP à qui on n’a jamais proposé une seule émission et ça me fait marrer !
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