Trois ans après avoir été accusé par deux de ses élèves de "conduite sexuelle inappropriée", James Franco pensait certainement en voir fini avec cette affaire. D'autant plus qu'il était parvenu à un accord avec les plaignantes, qui avaient accepté de retirer leur plainte.
Mais les termes de cette négociation viennent d'être rendus publics par le tribunal et rapportés par le site TMZ. Et cela ne devrait pas aider à sauver la réputation de l'acteur, qui a toujours clamé son innocence.
James Franco à la tête d'un réseau sexuel ?
L'affaire remonte à janvier 2018, quand Sarah Tither-Kaplan et Toni Gaal saisissent la justice et accusent James Franco de harcèlement, agression sexuelle et fraude. Quatre autres femmes se sont jointes à elles et ont également porté plainte contre l'interprète de Harry Osborn dans la trilogie Spider-Man. Les victimes présumées étaient toutes étudiantes au Studio 4. James Franco a ouvert cette école de comédie en 2014 pour faire part de ses bons conseils d'acteur.
Mais d'après ses élèves, l'homme de 45 ans aurait une façon bien particulière d'assurer ses cours. Sarah Tither-Kaplan et Toni Gaal ont déclaré qu'il n'aurait pas hésité à faire pression sur elles et d'autres jeunes femmes pour qu'elles se déshabillent lors des auditions. Ils les auraient fait jouer des scènes de "type orgie" face caméra, en tant que professeur soucieux de transmettre son savoir.
Les accusatrices n'en avaient pas fini avec le comédien. Selon un article du New Yok Times publié en février, elles ont affirmé qu'il serait à la tête d'un "réseau de jeunes femmes soumises à son exploitation sexuelle personnelle et professionnelle".
Le silence vaut de l'or
Celui qui a obtenu son second Golden Globe en 2018 pour son rôle dans le film The Disaster Artist a toujours réfuté ces accusations. Ses avocats avaient estimé que les déclarations des six jeunes femmes étaient "fausses et incendiaires dans le but évident d'attirer le plus de publicité possible". Et alors que l'affaire semblait s'être tassée avec le temps, les éléments du dossier qui ont été dévoilés ce mercredi 30 juin semblent expliquer pourquoi.
D'après ces documents auxquels a pu avoir accès le média TMZ, on apprend que James Franco n'a pas voulu aller au conflit. Il a proposé de s'acquitter de la somme colossale de 2,2 millions de dollars pour que l'affaire soit classée sans suite. Soit environ 1,9 millions d'euros
Si cet accord est validé par le juge, Sarah Tither-Kaplan et Toni Gaal recevraient respectivement 670 000 dollars et 223 500 dollars de compensation. Les autres plaignantes se partageront équitablement la somme de 1,3 million de dollars (1,1 millions d'euros).
Ces révélations ne devraient pas franchement enchanter James Franco. Car les accords financiers dans ce genre d'affaires sont généralement pour l'opinion publique une preuve d'aveu tacite. Surtout qu'en avril dernier, Charline Yi l'accusait sans détour d'être un "prédateur sexuel". C'est sur Instagram que l'actrice de 35 ans a proféré de graves accusations à l'encontre du prévenu, qui s'en serait pris à des mineurs.
Si Charline Yi n'a pas porté plainte, James Franco n'a en revanche pas fini d'avoir à affronter la justice.