Jean-Jacques Bourdin est actuellement au cœur de la polémique. Le 16 janvier dernier, on apprenait dans Le Parisien qu'une ancienne journaliste de BFMTV avait déposé plainte contre l'homme de 72 ans pour agression sexuelle. Celui-ci aurait tenté de l'embrasser de force dans la piscine d'un hôtel de luxe à Calvi, en Corse.
Jean-Jacques Bourdin a nié les faits en bloc et reçu le soutien de certains de ceux qui ont eu à le côtoyer. Une de ses anciennes collaboratrices a ainsi confié au Parisien :
Il est plutôt galant, il tient la porte aux filles. Je ne l'ai jamais entendu faire de blagues misogynes. On ne disait pas aux stagiaires de faire attention et jamais personne n'est venu me voir en disant qu'il avait des soucis avec lui.
Dominique Grimaud, qui connaît bien l'ancien présentateur de la matinale de BFMTV, a également pris sa défense dans les colonnes du quotidien.
"Personne n'a été violé, jamais"
Dans un article publié ce samedi 29 janvier 2022 dans Le Parisien, Dominique Grimaud s'est exprimé au sujet de son confrère qui vient d'être privé d'antenne jusqu'à nouvel ordre :
Qu'on l'écarte de l'antenne, ça me gêne pour lui. D'autant plus que la plainte vient neuf ans après. Si, maintenant, chacun doit fouiller dans son histoire… Je le vois mal séduire une femme autrement qu'avec ses atouts.
Au cours de l'entretien, le journaliste sportif a également évoqué ses différentes rencontres à l'occasion d'évènements sportifs avec le compagnon d'Anne Nivat, vers la fin des années 70. Et de dévoiler les règles singulières d'un jeu auquel Jean-Jacques Bourdin et deux autres journalistes avaient l'habitude de s'adonner. Un challenge baptisé "Slip Jaune", en référence au Maillot du Tour de France, durant lequel les participants faisaient valoir leurs atouts charme auprès de la gent féminine :
Entre eux, c'était à celui qui choperait le plus de nanas possibles sur le Tour. Il y avait un "Slip Vert" pour le plus rapide.
Dominique Grimault, qui faisait à cette époque ses débuts de reporter au journal L'Équipe, a donc été témoin de ce jeu imaginé par certains de ses collègues. "De très beaux mecs", a-t-il tenu à préciser. Et d'ajouter :
Les filles étaient consentantes. Personne n'a été violé, jamais.
D'après lui, Jean-Jacques Bourdin pourrait bien séduire n'importe quelle femme. Aussi a-t-il du mal à croire qu'il aurait pu recourir à la force ou à l'intimidation pour obtenir des faveurs.
Cependant, tous ne sont pas du même avis.
De nouveaux témoignages à charge
En effet, une journaliste, que Jean-Jacques Bourdin a formé à la fin des années 80, garde un souvenir bien différent du journaliste. Alors qu'il donnait des cours de radio à l'Institut pratique du journalisme, il aurait eu à plusieurs reprises un comportement déplacé avec certaines de ses élèves. L'une d'entre elles s'est souvenue :
Lui, il m'a carrément chauffée. Enfin, pas plus qu'un autre. Il le faisait de façon très correcte. Pour lui, c'était tant mieux si ça mord. Sinon, il passait à une autre. Mais on avait 20 ans d'écart quand même.
Une autre a fait savoir de son côté, non avare de détails :
Il se la jouait play-boy, la chemise bien ouverte avec les poils qui dépassent, la chaîne en or et les Santiags.
Le 18 janvier dernier, Gilles Verdez déclarait sur le plateau de Touche pas à mon poste avoir été contacté par deux jeunes femmes qui lui auraient fait de nouvelles révélations à propos de Jean-Jacques Bourdin :
L'une était stagiaire quand Jean-Jacques Bourdin travaillait à RTL dans la deuxième partie des années 90. On n'est pas du tout dans une affaire d'agression sexuelle, mais elles ont parlé d'un contexte quand même très lourd. Un contexte très compliqué, un contexte de pression.
Et de poursuivre :
Comme on dit tout ici, elles me disaient que c'était mieux d'être toujours toutes les deux dans la rédaction.
Jean-Jacques Bourdin conteste fermement les faits qui lui sont reprochés et reste présumé innocent.