Malgré une accusation de tentative d'agression sexuelle, Jean-Jacques Bourdin a été maintenu à l'antenne de BFMTV. Une décision qui fait grincer les dents de beaucoup de monde.

Jean-Jacques Bourdin maintenu à l'antenne de BFMTV

Il y a quelques jours, on apprenait, via nos confrères du Parisien, que Jean-Jacques Bourdin était visé par une plainte pour tentative d’agression sexuelle. Les faits se seraient déroulés en 2003, lors d’un séjour en Corse. La plaignante, qui préfère reste anonyme explique que le journaliste de BFMTV, se serait approché d’elle, avant de la saisir par le cou et de tenter de l’embrasser à plusieurs reprises. Après s'être débattue, la jeune femme affirme s’être débattue et être finalement parvenue à sortir de la piscine.

Suite à cette plainte, la chaîne n'a pas eu d'autres choix que de réagir. Marc-Olivier Fogiel, le directeur général, affirme que rien n'empêche Jean-Jacques Bourdin de faire son travail. Pour lui, une plainte ne justifie pas le fait de mettre à l'écart quelqu'un. Il faut dire que le journaliste est important dans le dispositif de la chaîne. En effet, il s'apprête à lancer sa nouvelle émission politique La France dans les yeux, un entretien mené en région et en direct avec les principaux candidats à l'Elysée.

Jean-Jacques Bourdin sur RMC/BFM TV à Paris, le 29 mars 2019.
Jean-Jacques Bourdin sur RMC/BFM TV à Paris, le 29 mars 2019.
Crédit @Alain Apaydin/ABACAPRESS

Les salariés du groupe ne comprennent pas

Depuis la plainte déposée contre Jean-Jacques Bourdin, les langues se délient. Et son maintien à l'antenne de BFMTV, fait grincer les dents de beaucoup de monde. A commencer par les journalistes de la chaîne. En effet, certains estiment que le journaliste bénéficie d'un traitement de faveur. Un visage de la chaîne s'est exprimé auprès de nos confrères du Parisien, et explique notamment que d'autres personnes ont été écartés pour moins que ça. On pense notamment à Emmanuel Lechypre, qui avait tenu des propos déplacés sur les morts du coronavirus en Chine.

Même son de cloche auprès d'un autre salarié de BFMTV. Pour lui, cela aurait été plus simple de voir Jean-Jacques Bourdin, loin de l'antenne. Encore plus pendant cette période de campagne présidentielle. En effet, son travail pourrait être remis en cause par les différents candidats. Du côté de RMC, les mots sont les mêmes. Un journaliste ne comprend pas ce deux poids, deux mesures :

On se demande pourquoi à TF1 ils ont écarté Darius Rochebin de l'antenne de LCI le temps d'une enquête interne, et pas chez nous. Il y a pourtant eu récemment une affaire de harcèlement sexuel à RMC, où un salarié a été immédiatement mis sur la touche.