Jean-Marie Périer avoue avoir refusé "102 interview en une semaine". Suite au décès du plus célèbre rockeur français, le célèbre photographe du magazine mythique Salut Les Copains a été fortement sollicité. Il n'était cependant pas encore prêt à faire de commentaires. L'ami intime de Johnny Hallyday a déclaré au magazine Serengo :
Quand Johnny est mort, j'ai refusé 102 interviews en une semaine. Maintenant que la folie est retombée, je peux en parler.
Jean-Marie Périer avait beaucoup de choses à dire à propos de Johnny Hallyday :
C’était un type étonnant, qui a fait son éducation et construit sa culture tout seul. Il était vraiment intelligent, avec un sens des gens incroyable. Il avait un humour fou. Personne ne se moquait de Johnny Hallyday autant que lui-même.
"Je l'adorais"
Selon lui, Johnny Hallyday était en fait un véritable bout-en-train, une facette de sa personnalité qui ne transparaissait pas en public :
Son personnage dépendait des gens qu’il avait en face de lui. Pour voir ce Johnny là, il fallait être seul avec lui. Dès qu’une tierce personne arrivait, il faisait son numéro.
L'artiste a longtemps souffert d'une réputation d'"imbécile" mais c'était à mettre sur le compte de sa timidité.
Il avait beaucoup de mal en interview.
Mais Johnny Hallyday était loin d'être un imbécile, comme il l'avait confié à son ami quand il avait 20 ans :
Je préfère qu’ils me prennent pour un con, comme ça je les vois venir.
L'interview qu'il a accordée au journal Le Monde dans les années 1990 a définitivement fait changer l'opinion des gens sur le chanteur.
Le photographe rapporte également comment Johnny était parti "dans une colère infernale sur les impôts qui lui piquent tout" lors d'une fête chez Eddy Mitchell :
Je lui réponds que je ne comprends pas, étant donné que Phillips vient de lui verser un million de droits. "Et toi tu vas t’acheter un bateau qui coûte 800 000 ? Mais qu’est-ce que tu fais ? Ça n’a pas de sens". Et là, il me répond, très sérieusement : "J’en avais besoin pour aller sur la mer".
Une justification très enfantine que Jean-Marie Périer n'est pas prêt d'oublier :
C'était ça Johnny, de la poésie pure. Je l'adorais. C'est le seul avec Sylvie Vartan qui, de 1962 à sa mort, n'a pas changé dans sa tête. Il avait un recul incroyable par rapport à la célébrité. Pas la moindre trace de prétention.