Voilà une information qui vient quelque peu gâcher la fête. Après des mois d’effervescence, le coup d’envoi des Jeux Olympiques de Paris a été donné ce vendredi 26 juillet 2024. La cérémonie d’ouverture, retransmise en direct dans le monde entier, a débuté en début de soirée dans la capitale et a été suivie par plus d’un milliard de téléspectateurs à travers le monde. Et Thomas Jolly, le directeur artistique de l’évènement sportif, leur en a mis plein les yeux, en offrant un spectacle grandiose que la pluie n’aura pas réussi à gâcher.
Plusieurs artistes ont été invités à se produire lors des festivités. Lady Gaga s’est ainsi illustrée en reprenant Mon truc en plus, de Zizi Jeanmaire, tandis qu’Aya Nakamura a fait le show aux côtés de la Garde Républicaine, en interprétant ses tubes Pookie et Djadja. Pour finir, Céline Dion a clos la cérémonie en beauté, juste après l’allumage de la vasque spectaculaire par Teddy Riner et Marie-José Pérec.
Une prestation qui ne fait pas l'unanimité
Cependant, une autre séquence de la soirée a fait polémique et a été grandement commentée sur les réseaux sociaux . En effet, Philippe Katerine a lui aussi été convié à l’évènement et a offert un spectacle qui a quelque peu divisé le public. Le chanteur, qui fait actuellement la promotion de son dernier album, intitulé Nu, s’est affiché pratiquement dans son plus simple appareil, dans ce qui voulait être une représentation du dieu grec Dionysos.
Seulement, le tableau, dont les images ont été censurées dans les pays les plus conservateurs, n’a pas été perçu comme tel par de nombreux internautes indignés, qui l’ont jugé blasphématoire, l’assimilant à une représentation "woke" et irrespectueuse de la Cène, le célèbre tableau de Léonard de Vinci qui dépeint le dernier repas du Christ. Un point de vue totalement erroné selon Thomas Jolly.
Ce n'est pas mon inspiration. D’ailleurs, je pense que c'était assez clair, il y a Dionysos qui arrive sur cette table. Dionysos qui est là parce qu’il est le dieu dans la mythologie grecque de la fête, et le tableau s’appelle festivité. (...) L’idée était plutôt de faire une grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe.
Avait-il tenu à clarifier, auprès de BFMTV.
Malgré ses explications et les excuses publiques de Philippe Katerine, Thomas Jolly a fait l’objet de nombreuses critiques virulentes, au point de craindre pour sa sécurité. Aussi a-t-il décidé d’employer les grands moyens.
Thomas Jolly saisit la justice
Ce mardi 30 juillet 2024, à l'instar de la DJ Barbara Butch, Thomas Jolly a déposé plainte à la brigade de la répression de la délinquance aux personnes (BRDP) pour "menaces de mort en raison de son origine, menace de mort en raison de son orientation sexuelle", a précisé le parquet de Paris, confirmant une information de l’AFP.
A la suite de cette plainte, une enquête a été ouverte pour "cyberharcèlement". Le parquet a précisé à l'agence de presse que Thomas Jolly se dit "être la cible sur les réseaux sociaux de menaces et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort". L’une des sources proches du dossier a également glissé que le metteur en scène de 42 ans aurait reçu de nombreux messages rédigés en anglais, laissant à penser qu’il y a "sans doute des auteurs à l‘étranger".
L'enquête, conduite par le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris, a été confiée à l'office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH).
Affaire à suivre.