En pleine vague #MeToo, en 2017, Judith Godrèche avait dénoncé les comportements inappropriés du producteur américain Harvey Weinstein. Et sept ans plus tard, en février dernier, l’actrice de 57 ans a annoncé avoir porté plainte contre le cinéaste Benoît Jacquot pour des faits de "de viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans".

L’ex-femme de Dany Boon a aussi affirmé avoir été abusée par le réalisateur Jacques Doillon. Depuis, elle a enchaîné les interviews et les apparitions publiques pour défendre les victimes de faits similaires. La mère de famille est ainsi devenue l’une des figures de proue de ce mouvement féministe. Et pourtant, sa consœur Fanny Ardant a préféré prendre la défense de Roman Polanski dans les colonnes de Causeur.   

StarMag.com
Fanny Ardant @ DR

"Celui qui dénonce reste une balance"

À l’affiche du nouveau film de réalisateur franco-polonais, intitulé The Palace, Fanny Ardant a accordé une interview au magazine Causeur, le 5 juin dernier. L’occasion pour elle de réitérer son soutien à Roman Polanski. Rappelons que le mari d’Emmanuelle Seigner a été poursuivi pour viol sous l’usage de drogue, violence obscène sur une mineure de moins de 14 ans.

Le cinéaste de 90 ans est également visé par des faits de viols et d’agressions sexuelles. Et il sera jugé au civil en 2025 en Californie, aux États-Unis. Malgré les lourdes accusations qui pèsent sur lui, Fanny Ardant a pris sa défense. De plus, elle a donné un avis bien tranché sur le mouvement #MeToo du cinéma.

Cette société accepte en silence ce mouvement #MeToo parce qu’elle a peur. La peur, plus le profit, cela donne des gens qui se mettent à genoux. Vous pouvez attaquer n’importe qui, personne ne bougera pour le défendre parce que chacun protège ses intérêts : Ne plus être ‘engagé’, ne plus gagner de l’argent, ne plus faire partie des ‘bienheureux du monde’… la plus grande peur (…) Celui qui dénonce reste une balance ! En prison, c’est puni le plus gravement – par les autres.

Judith Godrèche répond aux attaques de Fanny Ardant

Visiblement très remontée après les propos anti-#MeToo de la comédienne de 75 ans, le fer de lance du mouvement s’est exprimé en story Instagram. La quinquagénaire a ainsi fustigé les déclarations à contre-courant de sa consœur.

Quel intérêt de tirer sur une cible déjà criblée de blessures. Les victimes de VSS ont peine à se relever. Il leur faut parfois 10-20-30 ans pour y arriver. Et même plus (…) il est temps d’arrêter de tirer sur les blessures ouvertes de milliers d’anonymes. Elles et ils ont un nom. Tout comme Fanny Ardant (…) 'Je n’ai jamais voulu être une victime' : Moi aussi chère Fanny. Moi aussi.

StarMag.com
Judith Godrèche @ Instagram
StarMag.com
@ Instagram
StarMag.com
Judith Godrèche @ Instagram

D’autres figures féministes du cinéma français, à l’instar de la comédienne et scénariste Andréa Bescond, ont aussi répondu à Fanny Ardant. Qu’en pense la principale concernée ? Le mystère reste entier.