Julien Lepers condamné pour mauvaise foi. En effet, comme l’a révélé BFMTV, la cour administrative d’appel a estimé que l’animateur a sciemment déduit de ses déclarations de revenus la somme de 1,08 million d'euros entre 2000 et 2004. Ainsi, Julien Lepers a-t-il écopé de deux lourds redressements fiscaux, après une bataille judiciaire étalée sur plusieurs années l'opposant au Fisc.
Ecrire un livre sur Michael Jackson
Dans le détail, la Cour administrative d'appel a réexaminé les deux redressements qui avaient été fixés. Le premier portait sur les années 2000 à 2002. Et de 2003 à 2004 pour le second. À cette époque, l'animateur de Questions pour un champion avait retiré de ses revenus annuels la somme de 1,08 million d'euros. Arguant qu'il s'agissait de « frais professionnels ». Or selon la justice, les dépenses extraites par Julien Lepers sont farfelues :
boîte de chocolats, confiseries, places de théâtre, annonce immobilière, lunettes, livraison de fleurs. Parfums, bouteille de champagne, vêtements de femme, bande dessinée Spiderman, livres et DVD pour enfants. Restaurants, cadeaux, coiffeur, travaux de photos et de dactylo.
Face à la Cour, l’ancien animateur de Questions pour un champion a vainement cherché à s'expliquer. Accumulant les arguments les plus invraisemblables.
Ainsi, Julien Lepers a estimé que ses voyages au Maroc et à Dubaï servaient à « nouer des relations au cas où il perdrait son emploi ». Plus insolite encore, les frais d'assistance juridique étaient présents « pour écrire un livre sur Michael Jackson ». Ouvrage qui n’a pourtant jamais vu le jour.
Julien Lepers a aussi compté dans ses dépenses l'achat de journaux divers tels que Nice Matin, VSD, Paris Turf, 100 Idées Jardin, Pomme d'Api, Le Journal de La Maison et Art & Déco. À ce sujet, l'animateur a estimé qu'en « animant un jeu de culture générale », il se devait de d'approfondir sa culture personnelle ». Enfin, l'achat d'un téléphone portable et la facture de cinq abonnements téléphoniques, dont un n'appartenant pas à l'animateur ont été retirés. Au motif que « son métier d'animateur l'obligeait à rester joignable ».
Mauvaise foi
Ainsi, après plusieurs semaines de vérifications diverses, le Fisc a estimé que Julien Lepers était de « mauvaise foi ». La Cour s’est notamment appuyée sur les propos de Fremantle. En effet, la société de production de Questions pour un champion a tenu à faire savoir que les questions du jeu n'avaient jamais été écrites par Julien Lepers. Ce dernier n'avait donc pas besoin de « développer sa culture générale ».
Le Fisc a également rejeté les arguments de l'animateur, lui rappelant que toutes ses chansons n'avaient jamais été commercialisées. Il a indiqué au passage que les frais d'enregistrement d'un disque incombaient au producteur, et non à son compositeur.
Au final, Julien Lepers a été condamné à une première pénalité de 40% pour « mauvaise foi ». Elle a été assortie d'une seconde pénalité de 40% pour ne pas avoir envoyé ses déclarations de revenus à temps. Et ce, malgré les nombreuses mises en demeure qui lui avaient été adressées par le Fisc. La Cour administrative d'appel a réévalué lesdits redressements, d'un montant total de 505 000 euros. Il les a de nouveau confirmés, exemptant simplement Julien Lepers de la pénalité de « mauvaise foi » sur le second.