C’est dans l’émission Star Academy 4 en 2004, notamment au côté de Grégory Lemarchal, que la jeune femme se fait connaître. Le public la découvre cette année-là au fameux château de Dammarie-lès-Lys ! Démarrant sa carrière en tant que chanteuse, elle abandonne rapidement pour se consacrer au petit écran, et devient quelques années plus tard animatrice à la télévision. Karima Charni enchaîne les émissions sur W9 puis M6.
Les années Fun Radio virent au cauchemar
C’est ainsi que Fun Radio la repère et la recrute en tant que co-animatrice de 2013 à 2015, pour son émission du soir Lovin’Fun. A l’époque, la brunette s'était exprimée sur son compte Facebook en publiant un message pour expliquer son départ :
Je n’ai pas voulu m’exprimer ces derniers jours par décence envers les événements atroces qui ont touché notre pays. Mais je vous annonce officiellement que pour des raisons personnelles, je suis contrainte d'éteindre mon micro, je ne serai plus à la co-animation de LovinFun. Merci pour ces moments passés à vos côtés. On se retrouve très vite. Karima C.
Ce mercredi 20 janvier 2021, Karima Charni était interviewée par Evelyne Thomas sur Non Stop People. La journaliste a justement voulu revenir sur les années radio de l’ancienne Star-académicienne et elle nous fait des révélations surprenantes. En effet, elle revient sur ces années passées à être harcelée :
J'étais la seule fille dans une équipe d'hommes, les mouvements MeToo et BalanceTonPorc n'existaient pas. J'ai subi beaucoup d'attaques sur le fait d'être une femme, beaucoup d'attaques sur le fait d'être musulmane parce que je ne cache pas mes origines.
La jeune femme poursuit alors sans détour :
Quelques-uns ont essayé de me protéger mais ils n'avaient pas les armes, ils avaient peur pour leur CDI, leur travail. Ça a été dur, intense... On faisait des photos d'équipe avec la bande, et je devais me battre pour que des mains ne finissent pas sur ma poitrine ou sur mes fesses, on en était là.
Karima Charni seule face à tous
Pourtant, la trentenaire a essayé en vain de prévenir sa hiérarchie de ces agissements. Faute de « preuves » et le harcèlement encore considéré comme un « amusement », elle n’a pas été entendue jusqu’au moment où elle a craqué après avoir été insultée :
Jusqu'au jour où on m'insulte. Et là, je craque, juste avant une émission. Je ne prends pas le direct de l'émission, je craque, je pleure, je dis stop. Je ne vais pas aller au travail pour me meurtrir. A un moment donné, je me suis dit : 'Tu es en train de tomber malade". Je m'en suis pas rendu compte. On se dit : "C'est peut-être moi, j'ai peut-être fauté..." La victime devient son propre bourreau.
Elle est ainsi partie dans une dépression et a perdu beaucoup de poids :
En trois semaines, j'ai perdu approximativement onze kilos. Je faisais de la télé en même temps et ma styliste et ma maquilleuse se battaient pour cacher ma perte de poids à l'antenne. Je n'avais que la peau sur les os clairement et donc, on camouflait.
Pour sortir de cette épreuve, Karima Charni a pu compter sur le soutien de ses proches et surtout de sa sœur Hedia Charni. Elle a su se relever et continuer puisqu’elle officie maintenant depuis 2019 en tant que chroniqueuse dans la matinale du week-end.