C’est à seulement 19 ans, en 2004, que Karima Charni se fait connaître du grand public en participant à la saison 4 de la Star Academy sur TF1. La jeune femme, repérée lors d’une soirée karaoké à Paris, était loin de se douter qu’elle retrouverait le programme qui l’a fait connaître, vingt ans plus tard.
Aujourd’hui animatrice des quotidiennes de la Star Academy et co-présentatrice de l’after chaque samedi soir après le prime depuis trois saisons, Karima Charni savait dès sa sortie de l’émission en 2004 qu’elle ne voulait pas devenir chanteuse.
« Quand je suis sortie de l’émission, je me suis dit : 'Je ne veux pas être chanteuse, je veux être Nikos », a-t-elle confié dans le podcast Le(s) Déclic(s) de Télé-Loisirs.
Karima Charni a « lissé son image »
Chroniqueuse dans la matinale Bonjour ! sur TF1 aux côtés de Bruce Toussaint depuis 2024, Karima Charni a fait son chemin dans les médias depuis les années 2000. Animatrice de plusieurs émissions, elle admet que, à cette époque, les diktats de la beauté étaient omniprésents, voire indispensables pour décrocher un poste à la télévision.
Dans le divertissement, il fallait que tu sois jolie, que tu sois mince, que tu aies ce petit corps taille 34-36. Je me comparais aux autres. Et moi, mes points de comparaison, c’était des femmes blondes, minces et mignonnes. Et moi, je ne me suis jamais trouvée super jolie.
Karima Charni évoque un « énorme manque de confiance » en elle à cette époque. Elle se comparait sans cesse aux autres, tout en déplorant l’absence de figures qui lui ressemblaient. Aujourd’hui âgée de 39 ans, elle se souvient de cette période où, en tant que femme maghrébine, elle souffrait d’un manque de représentation dans le milieu qu’elle aspirait à intégrer. « Je n’avais personne qui me représentait. J’ai dû me forger toute seule », a-t-elle expliqué.
Donc, j’essayais de me fondre dans le moule, d’être comme les autres, jusqu’à ce que je comprenne que je ne leur ressemblerai jamais. J’ai essayé de me lisser, je n’ai aucune honte à le dire.
Un métier fait de doutes
Karima Charni s’est également exprimée sur les doutes qui font partie intégrante de son métier. Elle avoue avoir cru, à plusieurs reprises, que sa carrière touchait à sa fin.
C’est normal de passer par ces moments-là, mais moi aussi, il y a plein de moments où je me suis dit : 'C’est peut-être la fin d’un joli rêve… Ce sont des cycles quelque part. (…) Notre métier tient aussi entre les mains des diffuseurs et des producteurs. Donc, à des moments, tu te dis : est-ce que je suis ce qu’on recherche ?
Selon elle, le secret pour durer dans ce métier réside notamment dans la capacité à se remettre en question.
Pour Karima Charni, son histoire avec la Star Academy semblait écrite, une évidence qu’elle a pleinement réalisée en prenant conscience de la place qu’elle y occupe aujourd’hui, vingt ans après y avoir fait ses premiers pas médiatiques.