Cela fait désormais un mois que Duffy s'est lancée dans ce qui ressemble à une catharsis. Peu à peu, bribe par bribe, la chanteuse de Mercy livre le récit de son calvaire, de ce moment où elle a été enlevée, séquestrée, droguée et violée. Comme promis dans sa dernière publication sur les réseaux sociaux, l'ancienne star de la chanson devait ainsi se confier dans une interview. C'est finalement sur son propre site Duffy Words, qu'elle a pris la parole pour raconter son enfer a travers un long texte baptisé "la 5e maison".
Duffy : "le viol, c'est comme un meurtre éveillé"
On apprend ainsi à travers ce texte que c'est le jour de son anniversaire que Duffy a été droguée.
J'ai été droguée dans un restaurant. J'ai été droguée pendant quatre semaines et on m'a emmenée dans un pays étranger.
explique Duffy. Son ravisseur l'a ensuite mise dans une chambre d'hôtel et l'a violée.
Le viol m’a enlevé mes droits fondamentaux, de vivre une vie sans avoir peur. Il a volé un tiers de ma vie
Puis, ils ont pris l'avion ensemble. Un moment très dangereux pour Duffy, qui faisait alors l'objet de menaces de mort.
J'ai tenté de rester aussi calme et normal que possible étant donné la situation et quand je suis rentrée chez moi, je me suis assise, étourdie, tel un zombie. Je savais que je courrais un danger immédiat, il m'avait fait des menaces de mort voilées.
Pendant quatre semaines, Duffy aurait ensuite été droguée chez elle, mais elle ne se souvient pas de tout. Si elle a finalement contacté la police, c'est notamment parce que quelqu'un essayait de la faire chanter avec cette histoire. Elle remercie aussi la psychologue qui l'a aidée à mettre des mots sur sa souffrance.
Le viol, c'est comme un meurtre éveillé, vous êtes en vie, mais morte,
souligne Duffy. Pour tenter d'échapper à cette affaire, la chanteuse galloise explique avoir déménagé cinq fois dans les trois années qui ont suivi le drame, ne se sentant jamais vraiment à l'abri de son violeur.
Je sentais qu'il ne pouvait pas me trouver dans la 5e maison, je me sentais en sécurité. Je me sens en sécurité maintenant.