C'est un témoignage fort livré par Enora Malagré sur son site web personnel. La jeune femme partage ces douloureuses expériences. Une histoire rendue encore plus difficile alors qu'aujourd'hui elle n'arrive pas à tomber enceinte, touchée par l'endométriose comme Lorie.
Un terrible commentaire
La première fois qu'elle a été forcée d'avorter, elle avait 20 ans.
Je suis tombée enceinte de mon amoureux de l'époque. Il avait mon âge, je le connaissais à peine. Nous n'étions pas prêts, je n'en avais pas envie. Et je n'ai pas à être jugée pour cela. J'ai choisi la méthode médicamenteuse. Ça s'est bien passé. J'ai eu mal mais n'ai pas souffert de complications.
En revanche, pour son deuxième avortement, les choses ont été plus compliquées. Sa relation était stable alors mais le métier de son conjoint ne l'était pas elle ne n'imaginait pas comme père de son enfant.
L'avenir m'a donné raison... Et puis de mon côté, c'était le début d'une vie professionnelle que j'attendais depuis longtemps. Ça décollait enfin, ce n'était pas le moment. Peut-être ai-je commis une erreur, sans doute l'égoïsme a-t-il pris le dessus. Je ne le regrette pas. Encore une fois, c'est ma vie, c'est mon corps.
Mais, à l'hôpital, les choses se sont mal passées.
Dans un premier temps, le salaud de gynéco a fait exprès de me faire écouter le coeur qui bat... (pour bien me faire culpabiliser). Une fois ravagée par la honte, ils m'ont mise dans la chambre d'une femme enceinte...
Une infirmière s'est alors approchée avec un terrible message.
Alors que j'étais étendue sur le sol, à demi réveillée, une infirmière s'est approchée de moi et m'a glissé à l'oreille: Ça t'apprendra. Je ne l'oublierai jamais. Elle m'a laissé sur le sol, a enjambé mon corps meurtri et est retournée s'occuper des femmes plus acceptables.