Depuis de très longues semaines maintenant, le confinement est une réalité. Une période inédite qui vient aussi avec son lot d'inconvénients et de difficultés. Lara Fabian, elle, refuse de voir en cette situation une fatalité, bien au contraire.
Il y a deux semaines, la chanteuse avait été interviewée sur M6. Elle avait confié avoir pris conscience de certaines choses, et que le retour à la vie après le confinement aurait une saveur particulière. La quinquagénaire a, en effet, une vision bien particulière du monde après cette épreuve.
Je l’imagine dans une réorganisation des priorités différente. Je l’imagine avec la faculté que l’on aura tous de prendre une pause. De choisir de prendre une pause, et d’arrêter de se dire qu’on n’a pas le droit de prendre une pause. Arrêter de se dire qu’on n’a pas le droit de passer du temps en famille, qu’on n’a pas le temps. Ce “je n’ai pas le temps”, “je ne peux pas le faire”, “c’est pas maintenant”, “il faut que je”, je crois que ce sont toutes des expressions qui vont devoir être remplacées par “je me permets de”, “j’ai le droit de me connecter à ce qui est mon besoin fondamental.”
"Ce que j'ai trouvé de merveilleux c'est le temps qui m'est donné avec ma famille"
Il y a définitivement quelque chose dans la vie d'avant qui nous précédait. Qui nous faisait nous diriger tout droit dans un mur, qui faisait que ce qui était prioritaire, ce qui était de la plus haute importance, était souvent complètement oublié dans nos vies.
Moi, je sais que j'étais dans un avion toutes les 36 heures. Dans un transatlantique toutes les quatre, cinq fois par mois, je voyais ma famille très très peu. Souvent même, la gestion même de mon art, pouvait passer à des moments où je n'avais même plus d'énergie pour travailler mon instrument. Tant je voyageais, tant je travaillais, tant je devais me rendre disponible. (...) Ce que j'ai trouvé de merveilleux dans ce confinement, c'est le temps qui m'est donné avec ma famille. Les conversations que j'ai avec ma fille de 12 ans. Les moments que je peux passer en silence parfois, seule avec moi-même, à réfléchir à ce que sera demain, à comment je voudrais vivre ma vie demain.