Tour à tour présentatrice de radio ou de télévision, Laurence Boccolini n'en est pas à son premier essai en tant qu’actrice. En effet, pendant cinq épisodes inédits, elle s'était démarquée en prenant les traits d'une institutrice, Mademoiselle Joubert. Presque sept ans après, elle a renouvelé l’expérience avec la série Mongeville. Elle y interprète une cheffe des pompiers remarquable. Une prestation qui lui a rappelé un terrible événement lorsqu'elle avait 27 ans. Jugez plutôt.
"J’en garde la cicatrice"
Cela fait trente ans. Mais pour Laurence Boccolini... c'était hier. Elle s'est ainsi confiée à TéléLoisirs :
J’étais sur l’autoroute et ma ceinture de sécurité, qui était mal enclenchée, s’est détachée. En baissant les yeux pour regarder, je n’ai pas vu la voiture devant moi qui pilait à cause d’un accident.
Grâce à cette description, on visualise presque immédiatement la scène, mais surtout combien l'impact a dû être rude. D'ailleurs, Laurence Boccolini donne ce détail qui fait froid dans le dos. Elle avoue qu'elle a été projetée à travers son pare-brise.
En face, les autres passagers s'en sortent bien. Pourtant, Laurence Boccolini a de nombreuses séquelles. Elles sont de nature physiques et psychologiques.
Le volant m’a sectionnée la peau sous la bouche. J’en garde la cicatrice. Je suis restée sonnée, je ne savais pas ce qui m’arrivait.
Encore choquée par ce drame, Laurence Boccolini aura toujours une reconnaissance infinie envers ce pompier qui a su apaiser sa détresse jusqu'à son transfert à l'hôpital le plus proche.
Pendant qu’on enlevait le toit, un pompier est resté à côté de moi, en me tenant la main et en me parlant. Et ce, jusqu’à l’hôpital.
En racontant cet épisode douloureux, l'animatrice de TF1 a rendu hommage à tous les pompiers du monde. En effet, leur travail ne peut pas se résumer uniquement au sauvetage des aspects matériels de l'existence. Non. Ils donnent du temps, et parfois leur vie, aux autres en intervenant dans tous les cas de figure. Et même les plus douloureux, moralement parlant.
Il y a la solitude, la tristesse, les gens qui meurent seuls chez eux, le suicide.
cite une Laurence Boccolini émue.
C'est sans nul doute cette fragilité, mais en même temps cette ténacité qui l'a poussée à accepter d'intégrer temporairement le casting Mongeville.